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Publié par Guy Muller

Ce  beau musée présente nombre de tableaux sur les paysages, les coutumes bretonnes, les foires et marchés, les maisons typiques…

Lors de notre visite, nous avons pu admirer une exposition temporaire consacrée à Odilon Redon, avec de nombreux tableaux exposés. Cette exposition thématique couvre bien l’ensemble des thèmes du peintre : paysages, esquisses, arbres, mythologies…

Quimper musée des Beaux Arts
Quimper musée des Beaux Arts
Quimper musée des Beaux Arts
Quimper musée des Beaux Arts
Quimper musée des Beaux Arts
Quimper musée des Beaux Arts
Quimper musée des Beaux Arts
Quimper musée des Beaux Arts
Décor pour l'hôtel de l'épée à Quimper de Jean-Julien Lemordant

 

C'est un ensemble de 23 panneaux incorporé dans des salles construites spécialement pour les accueillir à l’identique de l’hôtel de l’épée. Fils de pêcheur, orphelin à 15 ans, Jean-Julien Lemordant (1878-1968) parvient à poursuivre ses études à l’école des Beaux-arts de Rennes. Soutenu par ses professeurs, il obtient en 1892 une bourse de la ville de Rennes qui lui permet d’intégrer l’école des Beaux-arts de Paris en 1895. Il fréquente l’atelier Bonnat où il rencontre Dufy, Braque et Othon Friesz. Talentueux, le jeune artiste trouve très vite un style original. En 1901, à l’occasion de son service militaire, il découvre Quimper et la région de Penmarc’h, où il s’installe dès 1903.

 

En 1905, il reçoit la commande du décor de la salle-à-manger de l’Hôtel de l’épée à Quimper. Le grand décor est réalisé entre 1905 et 1909 et se compose de vingt-trois panneaux d’un total de soixante mètres carrés relatant cinq grands thèmes : le vent, le pardon, le goémon et la mer, ainsi qu’un ensemble représentant le phare d’Eckmühl et la chapelle Notre-Dame-de-la-Joie.  En 1975,  le célèbre Hôtel de l’épée ferme ses portes. Le décor de la salle à manger est acheté  aux enchères par le musée en 1976. Par manque de place, une seule toile, Contre le vent, est présentée au public. Les travaux de restructuration du musée en 1993 ont permis de reconstituer à l’identique ce décor. Lemordant y évoque de manière synthétique la vie quotidienne des Bigoudens. Son œuvre constitue un véritable hymne à ces derniers qui résistent à la force des éléments dans une nature hostile. Le peintre, grâce à l’intensité des couleurs et au dynamisme des lignes, présente une Bretagne vivante et moderne.

 

Contre le vent, lecture d'un tableau

Bigoudens et Bigoudènes dans leurs costumes de fête luttent contre le vent fort d’une fin de journée orageuse. Les pèlerins traversent les marais de Lescorf pour se rendre au pardon de Notre-Dame-de-la-Joie ou pour rentrer chez eux. A l’horizon, on aperçoit la Tour de Penmarc’h. Le ciel rose violacé se reflétant dans les flaques d’eau du marais offre un contraste intense avec les verts et les roux du chemin. Les lignes mouvementées et les couleurs fortes contribuent à créer une atmosphère pesante, à l’image de la marche des personnages ployés par la fatigue de la journée.

Une partie du décor de l'hôtel de l'épée reconstitué
Une partie du décor de l'hôtel de l'épée reconstitué

Une partie du décor de l'hôtel de l'épée reconstitué

Oeuvres d'Odilon Redon
Oeuvres d'Odilon Redon
Oeuvres d'Odilon Redon
Oeuvres d'Odilon Redon
Oeuvres d'Odilon Redon
Oeuvres d'Odilon Redon
Oeuvres d'Odilon Redon
Oeuvres d'Odilon Redon
Oeuvres d'Odilon Redon
Oeuvres d'Odilon Redon

Oeuvres d'Odilon Redon

Focus sur Fernand le Quesne et sa Légende de Kerdeck

Présenté à Paris au Salon de 1890, cet incroyable tableau peut sembler bien déroutant de prime abord. En effet, les ébats de ces naïades dénudées intriguent autant que la présence bien incongrue de ce joueur de bombarde s'avançant dans l'eau. Pour comprendre le sujet, il faut prendre le temps de déchiffrer le long cartel apposé en bas du cadre qui développe un poème, La Légende de Kerdeck, de Jean-Louis Dubut de Laforest. Cet auteur, fort connu pour ses textes licencieux, était au sommet de sa gloire dans les années 1880. Dans ce poème, il adapte le célèbre mythe d'Hylas et les nymphes en lui apportant une coloration contemporaine et surtout bretonne. Voici donc Yvon, roi des binious qui, enivré de sa musique, se laisse attirer par un impressionnant cortège de nudités qui feignent l'amour pour mieux entraîner notre pauvre musicien à sa perte en le noyant. Son appétence à traiter de ces aguichantes chairs blanches éclaboussées d'écume suggère également une forme d'hommage à son maître, Henri Gervex, qui s'était surpassé en modulant la blancheur des étoffes et d'un nu dans son célèbre Rolla.

Quimper musée des Beaux Arts
Quimper musée des Beaux Arts
Quimper musée des Beaux Arts
Quimper musée des Beaux Arts
Quimper musée des Beaux Arts
Quimper musée des Beaux Arts
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