Musée Masséna : le mobilier Napoléon Ier
Actualités du musée Masséna
C’est toujours avec un grand plaisir que nous retournons au musée Masséna de Nice, dont la superbe villa implantée sur la promenade des anglais, en est un magnifique écrin. Les amis des musées de Nice avaient organisé une visite où quelques pièces du mobilier Napoléon 1er étaient décrites avec talent par Monsieur le conservateur du musée. Simultanément à cette visite, le rez-de-chaussée du musée accueillait une exposition consacrée aux Présidents de la République française depuis 1870. La visite pouvait se poursuivre isolément afin de mieux connaître les peintres locaux décrits dans le diaporama suivant :
Pendant la Conférence
A l’entrée de la salle à manger qui est prolongée par un jardin d’hiver, deux consoles sont posées de part et d’autre du mur sud. En fait nous apprenons qu’il s’agit de jardinières datant de 1815, de facture italienne. Œuvre de Giovanni Socci, elles appartenaient à Elisa Bacciochi, sœur de Napoléon et grande duchesse de Toscane. C’est un support en bois qui en cache l’intérieur et qui donne une fausse impression de desserte. On trouve le même meuble au palais Pitti de Florence.
A l’autre extrêmité du bâtiment (côté Ouest) un très élégant fumoir nous accueille. Un vaste guéridon à usage de desserte ou de présentoir offre au regard un superbe équilibre avec un plateau en marbre entouré de plaques de bronze ornées de fresques.. Œuvre de François Honoré Jacob il meublait le palais des Tuileries. L’ensemble repose sur une armature en bois.
Monsieur le Conservateur du Musée nous décrit ensuite deux élégantes jardinières disposées symétriquement avec un fond en miroir. Les fauteuils proviendraient du château d’Eu.
Enfin notre attention est attirée sur deux « athéniennes » dont le sommet est à usage de brûle parfum, tandis qu’une décoration de « victoires ailées » relie le sommet du meuble à sa base. Ce meuble serait une adaptation d’un meuble similaire retrouvé à Herculanum qui devait être employé dans les temples grecs.
Au premier étage du musée, nous admirons un bonheur du jour qui rassemble tous les savoir-faire de plusieurs siècles. La symétrie du veinage rappelle le 18ème siècle. On trouve le style Charles X, associé au style « Belle époque ». Ce meuble assemble plusieurs styles qui en font un résumé de l'histoire de l'ébéniosterie avec des références à Boulle et à des cabinets italiens. Ouvert, ce cabinet montre une scène de théâtre, comme Palladio a imaginé son théatre à Vicence, avec des fausses perspectives.
Au deuxième étage notre attention est attirée sur deux fauteuils qui appartenaient au bureau du maire de Nice. Le dessin de leur tissu provient d’un canevas de Dufy.
A la fin de l’exposition, Monsieur le Conservateur nous parle de ses nombreux projets, dont une exposition de sculptures dans les jardins. Les participants commentent entre eux la visite qui leur a permis de voir d’un œil nouveau le refinement de ce magnifique mobilier.
Guy Muller