Combourg-Vitré-Dinan
Le Château de Vitré
Nous poursuivons notre voyage en Bretagne à la découverte de nouveaux sites. De Dinan, nous découvrons, après avoir assisté au festival des harpes celtiques, le centre ville vu depuis la Tour de l‘Horloge.
Dinan : La Tour de l’horloge
Bien avant de devenir une plate-forme de visite dédiée aux touristes, cette tour civile, avait pour but de surveiller la naissance des incendies. Très régulièrement, ces incendies se propageaient rapidement de par la construction d’habitations en bois. Le dernier incendie date de 1907. Ce beffroi constitue le point le plus élevé de la ville de Dinan. Il n’y a pas d’ascenseur pour grimper les 47 mètres de hauteur de la Tour. L’horloge de la Tour date de 1507 et la vie de la cité sera rythmée par une cloche de 2, 5 tonnes de 1507 à 1906. Le mécanisme de l’horloge monté par Hamzer est un des lus anciens d’Europe. Le progrès substitue le son de l’horloge à celui des cloches, dans toutes les cités. La cloche est plutôt rurale, tandis que les négociants des villes ont besoin de plus de précision à l’occasion des débuts et fins de journée qui marquent aussi la fermeture des portes de la ville. Notre vidéo permet de voir le paysage de Dinan sur 360 degrés.
Combourg
La ville
Combourg reste intimement lié au plus illustre écrivain romantique français. A la fin du XVIIIe siècle, l'inspiration de François René de Châteaubriand est née dans ce décor historique, enchâssé dans un écrin de verdure. Dans les pas du poète et romancier, laissez-vous gagner par l'atmosphère bucolique du lac Tranquille dominé par l'imposant château.
Dès l'arrivée, le regard est attiré par les 4 tours massives à poivrière qui se dressent aux angles du château. La puissante forteresse de granit, édifiée au XIe siècle, puis remodelée, a assuré la défense des frontières de la Bretagne. Au pied des murailles, le bourg s'élargit, débordant les limites du quartier de l'ancien prieuré. Sa vocation commerciale, avec le tissage de la toile et le tannage du cuir, le dote de maisons à pans de bois. L'arrivée du chemin de fer change le visage de la ville. Différentes époques se tutoient en faisant cohabiter des demeures du XVIe siècle, la maison dite « de la Lanterne » et des façades remodelées du XIXe et XXe siècle.
Le château de Combourg
Les façades et toitures du château, ainsi que la salle des gardes et le vestibule font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis août 1966.
Construit entre le XIIe siècle et le XVe siècle sur une butte, au bord du « Lac Tranquille ». L'écrivain François-René de Chateaubriand parlait dans ses mémoires des fantômes qui hanteraient le château de Combourg. Selon lui, les habitants du lieu laissaient entendre « qu'un certain comte de Combourg à jambe de bois mort depuis trois siècles revenait à certaines époques ». La pièce qui serait l'épicentre de ce phénomène paranormal est la "chambre rouge" (qui était la chambre à coucher où dormait René-Auguste de Chateaubriand, père de l'écrivain).
On raconte que l'un des seigneurs de Combourg, Malo-Auguste de Coëtquen (1679-1727) qui y serait mort dans son lit, aurait porté une jambe de bois après avoir perdu sa jambe droite à la bataille de Malplaquet (1709) et hanterait depuis les escaliers du château et serait parfois accompagné d'un chat noir dont on pourrait entendre les miaulements près de la « Tour du Chat » où Chateaubriand avait sa chambre.
Au cours de la restauration du château les ouvriers découvrirent le cadavre desséché d'un chat, emmuré derrière une poutre maîtresse datant du XVIe siècle. Cette découverte fut immédiatement reliée à "la légende du chat fantôme"; il semble qu'il existait jadis une tradition consistant à emmurer vivant un chat noir dans les fondations d'un bâtiment pour conjurer le mauvais sort.
L'esprit de Chateaubriand imprègne les pierres et les ruelles de la ville. De l'église aux rives du lac, en s'attardant au château, un sentier rejoint les promenades du maître du romantisme. Aux détours d'un perron ouvragé, d'un parc ou d'un colombage, les références littéraires ressurgissent, montrant combien la littérature se nourrit de la beauté conjointe de la nature et de l'architecture.
Vitré
Vitré, ville forte des Marches de Bretagne, puis cité des Marchands d’Outre-mer dispose d’un patrimoine remarquable. À l’ombre du château, forteresse puis résidence des Vitré, puis des Laval, maisons à pans de bois et hôtels particuliers témoignent, du Moyen-âge à la seconde moitié du XVIIe siècle, de la richesse issue du commerce des toiles de chanvre, autrement appelées "canevas" et utilisées pour l’emballage des marchandises ou encore la voilure des bateaux.
À proximité du château et au cœur du centre historique, l’église Notre-Dame, aux allures de cathédrale apparaît comme l’un des joyaux de l’architecture gothique et renaissance. Endormie pendant près de deux siècles, Vitré sort de sa torpeur sous le Second Empire et reprend vie autour de trois édifices : la gare des Chemins de Fer de l’Ouest, de style néo-gothique, la caserne de la Trémoïlle et l’église Saint-Martin néo-romane.
Maison à pans de bois
Forte de ce patrimoine historique et architectural, la Ville de Vitré, depuis la fin des années 1960, s’est engagée dans une politique de valorisation. Ville d’Art et d’Histoire, elle fut la première après Rouen, en 1969, à proposer des visites guidées et dès 1977, à se doter d’un secteur sauvegardé, à l’intérieur duquel tout acte d’aménagement, de transformation, de restauration ou de construction est réalisé dans le respect de l’existant.