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Publié par Guy Muller

Musée Masséna

Une visite historique

Il y a 160 ans, ces 12 et 13 septembre 1860 à Nice, c’est l’effervescence des grands jours. Toute la ville est fleurie et pavoisée, les murs ont été repeints de frais, les rues sont emplies de la population endimanchée. Depuis les villages du haut pays, des délégations sont descendues par les vallées encaissées. C’est que l’événement est d’importance, exceptionnel même, pour cette cité qui compte alors à peine 40 000 habitants.
En effet, l’empereur Napoléon III et son épouse l’impératrice Eugénie viennent passer deux jours à Nice au cours de leur long voyage dans le midi de la France. Un couple impérial à Nice, c’est une première ! Le bruit de leur venue avait couru dès le mois de juin, après que le vote des Niçois eût entériné le choix de leur nouvelle souveraineté : à savoir que l’ancien comté de Nice jusqu’alors lié à la Maison de Savoie soit réuni à la France et forme le nouveau département des Alpes-Maritimes.

Rappelons qu’en échange de l’aide militaire et diplomatique apportée par l’empire français au royaume de Sardaigne pour unifier l’Italie et chasser les Autrichiens de la péninsule, les provinces de Savoie et de Nice lui furent données.
Bien sûr, ce choix ne fut pas du goût de Niçois qui ont préféré aller vivre de l’autre côté des Alpes, des garibaldiens, des nobles, des juristes, des militaires, mais aussi des ouvriers.

Cependant, un nouveau destin s’ouvrait désormais pour Nice. Un destin international voulu par l’empereur dès sa visite en 1860 puisqu’il veut faire de Nice la capitale d’hiver de l’Europe pour les têtes couronnées et les gens de bien.
Avec l’arrivée du chemin de fer et le développement des infrastructures routières, avec de lourds investissements financiers placés dans l’économie d’accueil et la construction de propriétés luxueuses, Nice va passer en dix ans d’une vie quasiment rurale à celle d’une station balnéaire à la mode. Elle connaît une croissance démographique et économique exceptionnelle, attirant à son tour des milliers de français, d’italiens et de bien d’autres nationalités, venus pour y trouver du travail.

Le Second Empire, c’est un art de vivre, festif, un art de recevoir, mondain, une mode vestimentaire, opulente, c’est un style décoratif, éclectique, c’est encore le siècle de l’industrie et du progrès. Tout s’accélère…
C’est Paris, capitale des Arts et des mondanités, qui donne le ton. Toute l’Europe suit et,en 1860, Nice entre dans ce bal qui va tourbillonner jusqu’en 1914.

Aujourd’hui, Niçoises et Niçois sont fiers d’avoir répondu au vœu de Napoléon III qui voulait faire de Nice la capitale de la villégiature européenne.
Et plus fier encore du destin international de Nice qui est à présent une destination enviée du monde entier méritant d’être inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO.

 

Présentation de l'exposition

Dans le cadre Empire prestigieux des salons de la Villa Masséna, les visiteurs sont conviés à retrouver les fastes de la visite impériale de 1860 à Nice.
Ici, les documents d’archives, les gravures et les photographies reprennent vie entre crinolines et dolmans, porcelaines et argenteries, papiers peints fleuris et plantes exotiques.
Du cabinet de lecture parviennent des airs de musique, du jardin d’hiver s’échappent des effluves, enivrants.
De cette belle rencontre entre Nice, la ville fleur, et le Second Empire français va s’épanouir une nouvelle manière de vivre, délicieuse, celle de la villégiature.

La donation Ferrero

En 2015, nous avions rédigé un article sur over-blog et réalisé une vidéo sur l’école de Nice. Place Antoine Gautier, à côté du palais Sarde, une donation récente est logée dans une exposition permanente, entièrement dédiée à l’école de Nice. Plus de 800 œuvres ont été léguées à la ville par Jean Ferrero ancien galeriste voué à l’art contemporain. Son legs ne peut être exposé en totalité dans le musée actuel, il tournera donc à l’occasion de cycles d’expositions temporaires.

L'exposition Les années Joyeuses

L’exposition met à l’honneur le parcours exceptionnel de Jean Ferrero, photographe instinctif, collectionneur atypique et marchant d’art avisé qui incarne, à sa manière directe et joviale, la mémoire d’une période glorieuse de l’art contemporain à Nice qui façonne encore aujourd’hui l’identité artistique de la ville.

Témoin privilégié de l’aventure de ce courant artistique dans la région niçoise depuis la fin des années 50, Jean Ferrero l’a vécue au plus près des artistes qu’il a collectionnés et montrés, avec des affinités profondes notamment avec Arman et César, dont il fut non seulement un des marchands mais aussi un ami et un complice actif dans l’élaboration de leur œuvre.

Cette exposition présente ainsi les nombreuses facettes d’un homme et d’une époque, surprenantes, iconoclastes, riches d’une liberté sans frein. Elle compose, à la façon des impressionnistes, le tableau des liens de Jean Ferrero aux événements et aux hommes, autant qu’à l’art.

Actualités des Musées de Nice
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Musée des Arts Asiatiques

Plongée dans le monde des esprits, de l’épouvante et des créatures fantastiques, l’exposition « Enfers et Fantômes d’Asie » présentée en 2018 au musée du quai Branly – Jacques Chirac s’empare des histoires de fantômes en Asie Orientale et du Sud-est du XVIe siècle à nos jours.

Un parcours aux frontières du réel, où se croisent principalement le cinéma, l’art religieux, le théâtre, la création contemporaine, le manga ou le jeu vidéo.

Des estampes d’Hokusai à Pac-Man, des peintures bouddhiques au J-Horror – cinéma d’horreur japonais des années 1990-2000 – avec le film « Ring », du culte des esprits en Thaïlande au manga d’horreur, la figure du fantôme hante l’imaginaire asiatique depuis des siècles.

En Chine, en Thaïlande ou au Japon – terrains d’étude de l’exposition – l’engouement populaire pour l’épouvante est bien réel, imprégnant une grande diversité des productions culturelles.

Esprits errants de la forêt, femmes-chats vengeresses, revenants des enfers affamés (« walking dead »), vampires sauteurs ou yokaïs (créatures fantastiques du folklore japonais), leurs apparitions sont multiples et se jouent des époques et des supports artistiques.

Pour mieux en saisir les codes, l’exposition ENFERS ET FANTÔMES D’ASIE propose d’explorer leur représentation dans les arts du spectacle, le cinéma ou encore la bande dessinée. Car si le bouddhisme a contribué à la construction de cet imaginaire, c’est bien en marge de la religion, dans l’art populaire et profane, que la représentation des spectres s’est surtout développée.

Le parcours suit une approche thématique et géographique. Il mêle les époques pour montrer la continuité des représentations de fantômes. Le dialogue entre art religieux ancien, théâtre, cinéma, jeux vidéos et bande dessinée, illustre l’idée que le fantôme ne meurt jamais et que ses manifestations sont imprévisibles. Les spectres apparaissent par-delà les époques et les supports artistiques.

Une place est aussi donnée à la création contemporaine : installations reproduisant les enfers des temples de Thaïlande, production de mannequins et de décors scénographiques par un studio d’effets spéciaux thaï, création d’œuvres pour l’exposition par des artistes contemporains asiatiques, montages vidéo, apparitions fantomatiques en hologramme, etc.

Actualités des Musées de Nice
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Nous n’avons pas pu voir les deux expositions suivantes pour cause de Covid

 

Musée d’archéologie de Cimiez

Sosno

Présentation de l'exposition

Artiste reconnu, peintre, photographe, sculpteur et théoricien de son propre cheminement artistique, Sacha SOSNO fait l'objet de cette grande exposition sur le site antique de l'ancienne cité de Cemenelum. Plus de 70 œuvres sont ainsi présentées in situ, exposées parmi les vestiges romains (mis à jour durant les importantes fouilles archéologiques conduites de 1950 à 1969) et dans les salles du musée.

L’exposition présente la liaison entre l’art contemporain, qui symbolise la création esthétique, et l’art antique, source d’inspiration et représentation d'une mémoire collective. Cette exposition d'envergure dévoile notamment les variations et variantes de la technique de l'oblitération, dont Sacha SOSNO a été l'initiateur et dont le principe est de « Cacher pour mieux voir » : silhouettes figurées par le vide dans des panneaux d'acier rectangulaires de couleur, vides rectangulaires ou carrés dans des sculptures classiques, têtes carrées, personnages plats, assemblages... En squattant l’intégralité du musée et du site archéologique, l’exposition s’inscrit dans cette volonté d’oblitération, de cacher pour mieux montrer. Exposer Sosno pour mieux révéler la beauté de notre patrimoine culturel antique… Cette exposition démontre aussi le lien étroit entre Sosno et l'archéologie et surtout, l'intemporalité et l'universalité de son œuvre.

Cette exposition, présentée par le Musée d'Archéologie de la Ville de Nice, est donc l'occasion exceptionnelle de redécouvrir toute l'envergure créative du célèbre artiste, sous différentes formes d'expression, dans une réjouissante confrontation par-delà les siècles.

 

MAMAC

Les Amazones du POP pour les 30 ans du MAMAC

Au début des années 1960, Barbarella, Jodelle, Pravda la Survireuse...sortent des cases pour explorer un monde interdit. Comme des amazones, elles sont libres, puissantes et sensuelles. Issues de la culture de la jeunesse, elles incarnent un nouvel idéal qui inspirera une révolution sans précédent.

Au-delà des œuvres sur papier, d'autres héroïnes ont participé à l'invention d'un nouveau langage artistique - sans doute le langage artistique le plus populaire de la seconde moitié du XXe siècle: le POP. Leurs œuvres, à l'instar des bandes dessinées, abondent d'arcs-en-ciel et de couleurs vives. De diverses manières, elles ont imaginé un autre monde et ont parié sur un monde meilleur au lieu de l'amnésie artificielle des heures sombres du passé. Jusqu'en 1973, le futur progressiste semble possible (émancipation sexuelle, droits sociaux, pacifisme, imagaines extras-terrestres, etc.), et leurs œuvres déclarent : Love is all we need ! Cependant, les artistes sont bien conscients des obstacles autour de cette bulle de 1961 à 1973, en particulier avec les guerres impérialistes, la polarisation géopolitique, la course à la consommation, etc. En ce sens, le Pop des amazones devient complexe, grinçant…et teinté d’un humour rageur.

She-Bam Pow POP Wizz ! recrée, pour la première fois à cette échelle, l'histoire ouverte d'une génération de femmes d'Europe et d'Amérique du Nord qui ont contribué à un autre aspect moins connu du Pop International, dans un esprit audacieux et flamboyant. À l'occasion des 30 ans du MAMAC, l'exposition met en lumière l'axe principal de sa collection - le face à face entre nouveau-réalisme et pop-art - et l'une de ses figures charismatiques : la franco-américaine Niki de Saint Phalle. C'est la contribution importante des femmes à l'histoire de la pop qui est présentée ici.

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G
magnifique
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T
J'ai visité tous les musées niçois, en octobre dernier, mon préféré, le musée des Beaux-Arts.
Répondre
M
Merci. Le musée Chéret est une très belle demeure. Sur over-blog, vous trouverez de nombreuses entrées sur ce musée. Au delà de Chéret, œuvres de Dufy et de Mossa. Des spectacles y sont organisés, ainsi que des conférences dont l'une sur l'anatomie de la voix : http://www.mullerdirpa.com/2016/09/l-anatomie-de-la-voix-1ere-partie.html