Saint Remy en Provence
La commune de Saint-Rémy est fortement touristique. On peut considérer trois principales sortes de tourisme dans les Alpilles. Tout d'abord, le tourisme historique et culturel qui s'appuie sur un patrimoine riche (les Baux en Provence, Glanum, etc.) ou sur des festivals. Ensuite, le tourisme de résidence et de détente qui se traduit par un important développement des chambres d'hôtes, de l'hôtellerie et de la location saisonnière, par une concentration importante résidences secondaires avec piscines. Enfin, le tourisme vert qui profite des nombreux chemins de randonnées et du cadre protégé qu'offrent le massif et ses environs.
Saint-Rémy connaît une vocation intellectuelle qui ne fit que se développer et ne se démentira jamais jusqu'à nos jours. Le souvenir de Nostradamus, la richesse de son patrimoine et la beauté de ses paysages attirent aussi de manière précoce artistes et intellectuels. Nostradamus, le célèbre astrologue auteur des prédictions en forme quatrains obscurs est né à Saint-Rémy de Provence. Il était très connu de son vivant et encore aujourd’hui. Autre célébrité, le peintre Vincent Van Gogh fit un long séjour de près d’un an à Saint-Rémy de Provence, au monastère Saint Paul de Mausole, un établissement psychiatrique où il demeura de sa propre volonté. Cette période à Saint Rémy fut très productive pour le peintre, avec plus d’une centaine de toiles et quelques-uns de ses plus célèbres chefs-d’œuvre dont la nuit étoilée. Ouvert à la visite, le monastère Saint Paul de Mausole est toujours une maison de santé. A Saint-Rémy de Provence la une tradition taurine est solidement bien établie, une abrivado a lieu le 15 août lors de la Feria annuelle : les taureaux sont lâchés dans le centre de la ville. Lors de la Fête de la transhumance à la Pentecôte, les moutons traversent la ville en routes vers leurs pâturages d'été.
Voir notre article et notre vidéo sur Glanum et Mausole :
De Van Gogh à Vasarely, promenade en Provence - DIRPA Voyages, Musées, Expositions
Promenade en Provence : Saint Paul de Mausole, site de Glanum, Vasarely, Carrières de lumière Avec les Amis des musées de Nice, nous avons visité plusieurs lieux importants en Provence le 11 ma...
http://www.mullerdirpa.com/2017/07/de-van-gogh-a-vasarely-promenade-en-provence.html
Collégiale Saint Martin
La collégiale domine la place de la République. D'origine médiévale mais formée de deux nefs composites, l'église primitive s'effondra dans la nuit du 29 au 30 août 1818. Elle fut alors reconstruite dans le contexte de la Restauration monarchique triomphante, sur les plans de Michel-Robert Penchaud (1772-1833), architecte du département. De style néo-classique très marqué par l'Antiquité, elle possède un monumental péristyle à colonnes surmonté d'un fronton et une vaste nef. Mais elle a conservé son clocher gothique du 14ème siècle. À l'intérieur on peut voir, de chaque côté du chœur, deux volets d'un retable datant de 1503. Le maître autel et les fonts baptismaux en marbre sont contemporains de la construction de l'église - début du XIXe siècle -, tout comme l'ensemble du mobilier, à de rares exceptions. Elle possède un orgue (3 claviers, pédaliers, 62 jeux), sur lequel sont donnés chaque année de nombreux concerts (festival ORGANA). Un vaste projet de restauration de l'église est en cours, sous l'égide de la municipalité.
La Dame de Saint-Rémy
Jeanne de Laval fut la seconde épouse du Roi René (1409-1480), duc d’Anjou, de Bar et de Lorraine, comte de Provence, roi de Naples et de Sicile. Elle reçut les Seigneuries de Saint-Rémy et des Baux et porta ainsi le double titre de Dame de Saint-Rémy et Dame des Baux.
En 1482, elle fit un triple geste important envers a Seigneurie de Saint-Rémy et son peuple :
- Jeanne accorda aux habitants de Saint-Rémy l’autorisation de tenir, une fois par semaine, un marché où l’on pouvait aller et venir librement, acheter et vendre en toute liberté, grâce à des franchises de péage accordées à tous ;
- Elle donna aux habitants de Saint-Rémy la liberté d’aménager, dans la partie basse du territoire de leur commune, anciennement marécageuse, un étang afin d’y tenir des poissons ;
- Elle ordonna de mettre à nouveau en état de labour tout l’ancien palud royal. L’aménagement des paluds, le creusement des roubines, l’entreprise des labours furent décrétés. L’entretien des paluds devint général et les pauvres durent y contribuer, mais moins fortement que les riches dont ce fut un premier devoir.
Puis en 1487, Jeanne, Dame de Saint-Rémy, autorisa la construction de nouveaux fours dans sa ville afin que le prix du pain y fût moins cher.
Glanum
En se promenant à pied, nous découvrons les ruines de la ville antique de Glanum, un site impressionnant par son étendue. Ce site archéologique celto-ligure a été fondé cinq siècles avant Jésus-Christ. Installée au cœur du massif des Alpilles, au carrefour de grandes voies de circulation, la cité gauloise fut baignée d'influences grecques puis romaines et connaît son plein développement à partir du IIe siècle avant notre ère. Après la défaite des Salyens face aux Romains, la ville, désormais appelée Glanum, s'intègre dans un empire romain en construction. La ville intègre peu à peu des éléments essentiels de l'urbanisme romain : un réseau important d'adduction d’eau avec des canalisations en plomb ainsi qu'un vaste réseau d'assainissement avec des égouts. On y érigea des temples en l'honneur de l'empereur et de la famille impériale, des thermes, une basilique, une curie, un forum.
Les notables locaux purent accéder à la citoyenneté romaine grâce à la concession du droit latin dans les dernières décennies avant notre ère6. La ville est ainsi la capitale d'une civitas, petite circonscription territoriale jouissant d'une autonomie face à l'Empire. Ce statut de capitale prend fin vers 200, lorsque la civitas de Glanum est rattachée à une de ses voisines, probablement celle d'Avignon.
Le cénotaphe des Iulii, appelé communément le mausolée, qui se trouve à côté de l'arc de triomphe, exprime l'importance de la romanisation d'une partie de l'élite locale à l'époque augustéenne.