Chalon sur Saône
Chalon-sur-Saône est une commune située dans le département de Saône et Loire en région Bourgogne Franche-Comté.
Avec ses 45 056 habitants au dernier recensement de 2019, il s'agit de la ville la plus peuplée du département (devant Mâcon, le chef-lieu), 4e ville la plus peuplée de la région (après Dijon, Besançon et Belfort, devant Auxerre et Nevers) et deuxième plus grande ville de Bourgogne. Le centre-ville est parcouru par des rues piétonnes desservant les places du Marché et de l’Hôtel de ville. Notre vidéo vous fera déambuler dans la vieille ville.
La Cathédrale Saint Vincent
La cathédrale Saint-Vincent, siège de l'ancien diocèse de Chalon-sur-Saône, est constituée de l'ancien évêché, de la cathédrale, du cloître et de maisons de chanoines. Edifiée à partir de 1090 dans un style roman, la cathédrale se caractérise aujourd'hui par une élévation gothique et une façade "néo-gothique". Son plan simple est composé de trois vaisseaux, d'un chevet sans déambulatoire et de chapelles latérales. Les tours contiennent deux cloches qui pèsent environ 500 kg et 1 000 kg, ainsi qu'un bourdon de 4,3 tonnes, qui actuellement ne peut plus sonner à la volée, mais seulement en tintements (notamment pour des obsèques).
Aujourd’hui, le cloître de la cathédrale Saint-Vincent est le seul cloître canonial (de chanoines) conservé de Bourgogne et de Franche-Comté. Ses murs périphériques ont pu être datés des environs de l’an mil, ce qui le rend encore plus exceptionnel. Trois ailes avec baies à arcatures trilobées datent du XIVe siècle et ont été voûtées d’ogives au XVe siècle. L’aile nord est une restitution contemporaine d’une galerie disparue au XIXe siècle. Dans l’esprit des chapiteaux médiévaux et du XIXe siècle, elle est ornée de sculptures sur chapiteaux en pierre de Saint-Marc (calcaire de Bourgogne) réalisées par la sculptrice Laetitia de Bazelaire évoquant les animaux, les vertus ou encore les 5 sens.
L’église Saint Pierre
L'imposante église baroque Saint Pierre, est située place de l'Hôtel-de-Ville. Elle possède sept cloches : trois petites tintant les heures, et quatre grosses sonnant à la volée pour les messes, suivant le motif du Salve-Regina. L'église Saint-Pierre de Chalon-sur-Saône, construite de 1698 à 1713 par des Italiens, est une ancienne chapelle bénédictine. Elle relève de l’art baroque, style qui sera en vogue à la Régence. Consacrée en 1713, l'édifice devient église paroissiale en 1802. Elle est agrandie en 1898 et sa façade refaite en 1900. Elle est ornée de vitraux du maître-verrier chalonnais Besnard, de sculptures des Pères de l'Eglise et des fondateurs des grands ordres religieux, et d'un bel orgue de chœur (1700).
Le musée Vivant Denon
Faisant partie du contingent de savants qui accompagnent Bonaparte lors de l’Expédition d’Egypte, Dominique-Vivant Denon publie dès son retour le récit de son Voyage dans la Basse et la Haute Égypte pendant les campagnes du général Bonaparte. Illustré de planches gravées, l’ouvrage connait aussitôt un très grand succès.
Le fonds Denon du musée comprend plus de six cent dessins, estampes, tableaux ou imprimés en relation directe avec la vie et l’œuvre de Dominique-Vivant Denon, né à Chalon-sur-Saône en 1747 et mort à Paris en 1825. Régulièrement exposées dans la salle permanente qui lui est consacrée ces œuvres permettent d’appréhender les différentes facettes de cet illustre chalonnais qui fut à la fois diplomate, auteur libertin, divulgateur de l’art égyptien, ministre des Arts sous l’Empire, premier directeur du Louvre, mais aussi dessinateur, graveur et grand collectionneur. Le cabinet d’art graphique du musée comprend, en plus des six cents œuvres dessinées et gravées du fonds Dominique-Vivant Denon, plus de deux mille dessins, gravures ou lithographies. On y retrouve la production d’auteurs locaux tels que Jules Chevrier ou Antonin Richard, ainsi qu’un remarquable ensemble de 77 dessins anciens qui fut présenté au public en 2008 lors de l’exposition « Question de style ».
L’œuvre dessinée et gravée
N’ayant jamais cessé, tout au long de sa vie, de pratiquer le dessin et la gravure, l’artiste Dominique Vivant Denon se définissait lui-même comme un « amateur professionnel ». Son œuvre montre une grande liberté d’interprétation, établie en marge des courants artistiques contemporains et qui reste intrinsèquement lié à sa personne, à son érudition et à sa curiosité
Le fonds conservé au musée comporte plus de cent dessins, portraits des membres de la société que Denon fréquente (intimes, diplomates, savants, domestiques ou souverains), croquis ramenés de ses voyages en Italie ou en Egypte, dessins réalisés sous sa direction pendant les campagnes napoléoniennes, ainsi que plusieurs centaines d’estampes réparties entre gravures originales, gravures à connotation érotique tirées de l’œuvre priapique, lithographies, ou gravures de reproduction des tableaux de peintres du XVIIe et XVIIIe siècle que Denon affectionne.
L’Art, le musée, la diffusion
Ministre des arts sous l’Empire, Denon fut associé à l’élaboration progressive de programmes artistiques à la gloire de Napoléon. Durant tout le Premier Empire il exerça un contrôle sur la production artistique française et fit illustrer l’histoire de Napoléon par de nombreux dessins, gravures, médailles ou peintures.
Directeur du musée Napoléon, actuel musée du Louvre, il parcourut l’Europe à la suite des armées napoléoniennes victorieuses pour sélectionner dans les villes conquises les chefs d’œuvres destinés à être déposés au musée parisien.
Bien qu’il ait commencé ses études de droit sous la surveillance de son précepteur à Paris, il fréquente divers milieux artistiques. On le voit chez Boucher et il s’inscrit finalement chez Noël Hallé pour apprendre le dessin, la peinture et la gravure. Il se montre très rapidement habile au maniement du burin, technique très délicate qui ne souffre pas l’erreur. La technique de l’eau forte, qui permet de partir plus simplement du dessin n’aura pas de secret pour lui, et il l’utilisera dans tous ses voyages, comme sa correspondance en porte témoignage.