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Publié par Guy Muller

Flamboyante et foisonnante, l’exposition Monet au Grimaldi Forum de Monaco se place sous le signe de la lumière pour fêter le 140e anniversaire du premier séjour du peintre sur la Riviera.

Le maître incontesté de l’impressionnisme découvre en visitant cette région des paysages et des lumières qui n’ont rien de commun avec ce qu’il connait. Il se met alors à peindre à Roquebrune, à Bordighera, à Monaco, au Cap Martin et dans d’autres endroits de la région. Monet capture des instants, une ambiance, une atmosphère. Ses toiles reflètent d’intenses moments de plénitude. L’artiste arrive à nous immerger dans sa vision de la Riviera, on entendrait presque les cigales chanter.

Riche de près de 100 œuvres, avec de nombreux prêts venus des quatre coins du monde, l’exposition « Monet en pleine lumière », présentée au
Grimaldi Forum Monaco jusqu’au 3 septembre, propose un parcours à la fois chronologique et thématique avec un large focus sur ses trois séjours sur la Riviera.  L’exposition, en collaboration avec le musée Marmottan Monet à Paris, retrace sur près de 2.500m2 les séjours de l’artiste sur la Riviera et à Monaco, depuis son premier voyage en compagnie du peintre Renoir en 1883. Artiste septentrional, qui peint jusqu’alors entre la côte normande et la région parisienne, Claude Monet (1840-1926) entreprend en décembre 1883, à l’invitation et en compagnie d’Auguste Renoir (1841-1919), un voyage de 15 jours direction Gènes.

Comme à chaque exposition l’espace Grimaldi doit penser un parcours et créer une histoire. Souvenons-nous des splendides expositions passées sur l’or de l’Egypte et sur l’armée des soldats de Xian !

 

La matérialité de l’exposition

Cette fois-ci nous ne sommes pas déçus par une utilisation optimale de l’espace qui magnifie les œuvres présentées. De gigantesques photos en noir et blanc de Monet et des paysages de la Riviera scandent le parcours. Ce parcours a été pensé pour plonger le visiteur dans l’atmosphère particulière de la création du peintre : immersion d’abord dans l’univers de Monet à travers quatre œuvres commentées, avant de découvrir plus avant les différentes périodes artistiques de l’artiste au fil des salles. On constate ainsi dès l’entrée en matière de l’exposition la variation intervenue au fil du temps dans l’interprétation des paysages. Ces quatre peintures présentent une cabane et un pont dessinés avant et après l’impressionnisme. Afin de mieux comprendre son cheminement artistique, les œuvres alternent avec des tables interactives, des projections des lieux où Monet s’est rendu, des documents d’archives… Le tout complété par une scénographie étudiée pour que les spectateurs s’imprègnent de la perspective du peintre.

Une section consacrée exclusivement aux œuvres créées lors de ses séjours sur la Côte, rassemblant vingt-trois tableaux exposés pour la première fois côte à côte, met en exergue les jeux de lumière que le peintre tentait de capturer avec ses pinceaux. Dans cet espace chaque toile est isolée et mise en valeur sur un grand panneau. C’est l’espace alloué à l’exposition qui en fait le prix et la richesse, car le public ne risque pas d’être entassé devant les toiles. Place à une méditation sereine pour savourer une véritable intimité avec Claude Monet.

Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco

Morceaux de nature sauvage

Les deux compères s’arrêtent en chemin, visitent Saint-Raphaël, Hyères. Ils séjournent plusieurs jours à Monaco où ils peignent côte à côte des vues depuis la pointe de Veille. Monet tombe sous le charme mais préfère le village, plus calme, de Bordighera en Italie, situé à 45 minutes de train. C’est là qu’il retourne dès janvier 1884 et seul cette fois pour une véritable campagne de peinture qui durera trois mois.

Monet s’installe à la pension des Anglais et organise ses points de vue dans un rayon de 25 minutes à pied. Tous les matins, il part peindre sur le motif. Il découvre avec émerveillement le jardin Moreno, propriété privée de 80 hectares composé d’oliviers et d’essences rares. Ce morceau de nature composée à l’allure sauvage le fascine et Monet, immergé dans la végétation, y multiplie les motifs. La lumière rose de la Méditerranée le fascine.

 

Chaque séjour sur la Riviera marque un tournant

Il revient un dernier hiver en 1888, de janvier à mai, et s’installe à Antibes. Il peint deux vues du fort à différentes heures du jour, prémices d’une peinture en série qui s’épanouira plus tard. Car l’argument de Marianne Mathieu, spécialiste de Monet et commissaire de l’exposition, est que chaque séjour sur la Riviera marque un tournant. Le premier avec Renoir marque la fin de la peinture de compagnonnage, Monet partant ensuite seul.

Le second est celui d’une expérience décisive, celle du jardin Moreno dont Monet se souviendra pour composer son propre jardin à Giverny. Le dernier voyage enfin voit l’ébauche de la peinture en série qu’il développera deux ans plus tard. Le parcours de l’exposition s’achève sur une vaste section consacrée aux œuvres peintes dans son jardin de Giverny, motif de sa peinture des vingt dernières années de vie. Une apothéose où le paysage se dissout entre ciel et eau et où l’artiste plonge définitivement au cœur de la nature.

Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
Monet à Monaco
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