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Publié par Guy Muller

 

Notre découverte de la ville de Vichy serait incomplète sans y inclure la visite du musée Boucheix. En effet, depuis plus de vingt années et mon admission au Coderpa des Alpes Maritimes, je traite de l’actualité des musées dans tous les lieux où je passe. Cette transmission se réalise au profit de personnes âgées confinées à domicile ou en maison de retraite (les EHPAD dont une actualité récente a démontré l’isolement et leurs conséquences). Les membres du Coderpa ont souhaité par des visites ou par l’animation de clubs informatiques réveiller l’intérêt de personnes souvent oubliées au sein des plus de 200 établissements ouverts dans le Département.

Une fois de plus, en entrant dans le musée Boucheix, l’admiration nous a submergé devant une œuvre considérable rassemblant une vie de travail, autant pour la beauté les toiles que pour celle des sculptures. C’est un univers onirique que nous découvrons, avec une palette de couleurs semblable à celle de Chéret, qui dénote un optimisme permanent. L’association d’instruments de musique ou de motifs symboliques (les cerises figurent des notes de musique) ajoutent un degré mystique supplémentaire au labeur du Maitre.

Biographie

Le peintre François Boucheix, chevalier des Arts et des Lettres, est né le 7 janvier 1940 à Montcheneix au cœur des Monts d’Auvergne. Descendant d’une lignée de propriétaires terriens, issu du peuple des Arvernes, François Boucheix n’a que quinze ans lorsque son père décède. Le jeune François doit alors partir travailler pour nourrir sa famille. L’art pictural deviendra une échappatoire, son antidote à la morosité. Après une journée harassante de travail, dans le monde de l’hôtellerie et de la restauration, François Boucheix peint le soir avec frénésie dans sa petite chambre de bonne, et ce, jusque tard dans la nuit.

Il apprend alors la peinture au gré de ses rencontres et des conseils qui lui sont prodigués. Mais c’est surtout son travail acharné d’autodidacte qui le porte à créer. F.Boucheix réalise sa première exposition en février 1960 en Tunisie et de nombreuses autres s’ensuivront en France et à l’étranger. En 1968, le marchand d’art parisien de la Galerie de Sèvres, Bernard Bellaïche, étonné par son parcours atypique, lui signe un contrat d’exclusivité pour cinq ans.

En 1990, sous l’impulsion de César, François Boucheix s’essaie à la sculpture et le bronze concentre vite son attention avec une centaine de compositions, vendues dans le monde entier. Enfin, à l’âge de soixante-six ans, François Boucheix ouvre son musée en décembre 2006 dans l’une des plus belles stations thermales au monde : Vichy.

Aujourd’hui, plus de trois mille peintures se trouvent dispersées chez des collectionneurs internationaux sans compter les sculptures, les estampes et autres produits dérivés (porcelaines, foulards de soie…). Et malgré les années qui passent, le Maître François Boucheix ressent toujours le besoin de retourner dans son atelier « pour ne pas trop laisser refroidir ses pinceaux ».

Le musée François Boucheix à Vichy
Le musée François Boucheix à Vichy
Le musée François Boucheix à Vichy
Le musée François Boucheix à Vichy
Le musée François Boucheix à Vichy
Le musée François Boucheix à Vichy
Le musée François Boucheix à Vichy

LE RÊVERISME

« Ambassadeur du rêve et de la lumière depuis plus d’un demi-siècle, François Boucheix est le précurseur de la figuration Rêveriste qu’il veut optimiste. Le Rêverisme est un courant pictural qui puise ses sources dans le surréalisme mêlé d’onirisme. Il se compose d’œuvres abondamment colorées où même le noir devient lumineux. L’une des particularités du Rêverisme de François Boucheix est le caractère lyrique de sa peinture, matérialisé par de nombreux instruments de musique. La création de ses œuvres se fait à la tombée de la nuit, source inépuisable d’imagination où l’obscurité fait plonger le Maître dans le monde du rêve. » Un Manifeste du rêverisme est rédigé afin de décrire les principaux aspects d’une tendance picturale qui emprunte des éléments à Freud et au rêve. Le Rêverisme lumineux de François Boucheix se compose de couleurs éclatantes. Ces thèmes oniriques et optimistes puisent certes leurs sources dans le surréalisme et le fantastique mais ils sont avant tout lyriques. On y retrouve constamment des instruments de musique comme le piano, le violoncelle, le violon, la contrebasse … qui font partie des signatures bien particulières de François Boucheix.

Mais l’essentiel de son œuvre est constitué de sous-entendus musicaux qui signent la plupart de son travail traduisant ainsi ce fameux Rêverisme lyrique. Le rêve est fait de nombreuses pensées appelées par Freud, « La Condensation ». Il nomme le travail du rêve comme « processus de transformation du contenu latent du rêve :

« Que d’exactitude dans ce flou permanent. »

Le rôle du Rêverisme est de créer une figuration commune et optimiste de la pensée, tel un songe qu’il faut retranscrire sans pouvoir exprimer une explication cohérente. Freud conçoit qu’il peut être difficile d’admettre que le travail du rêve exploite si aisément l’ambiguïté des images, c’est bien là l’originalité du Maître. « La luminosité de ses œuvres peut en choquer certains et en éveiller d’autres. »

Le musée François Boucheix à Vichy
Le musée François Boucheix à Vichy
Le musée François Boucheix à Vichy
Le musée François Boucheix à Vichy
Le musée François Boucheix à Vichy
Le musée François Boucheix à Vichy
Le musée François Boucheix à Vichy
Le musée François Boucheix à Vichy
Le musée François Boucheix à Vichy
Le musée François Boucheix à Vichy
Le musée François Boucheix à Vichy
Le musée François Boucheix à Vichy
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