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Publié par Guy Muller

C’est notre dernière visite réalisée à l’occasion de notre voyage de Trieste, lors du chemin de retour sur Nice, avec les Amis du Musée Masséna et des musées de Nice. 

Comme à Milan pour la Cène de Léonard de Vinci, on ne peut plus visiter les grandes œuvres de l’histoire de l’art sans réservation préalable. Nous avons vu beaucoup de touristes repartir déçus par la durée d’attente car il n’existe plus d’entrée immédiate. 
À côté de l'édifice a été greffée une structure en verre moderne. Cette boîte transparente s’ouvre toutes les trente minutes aux visiteurs ayant retiré un billet d’entrée. Ces derniers peuvent alors s’installer dans des fauteuils et patienter un quart d’heure dans un espace climatisé, aseptisé et pourvu d’écrans vidéo car toute personne souhaitant visiter la chapelle des Scrovegni doit passer 15 minutes dans ce « sas de décontamination » afin que la température de son corps s’aligne sur celle de l’intérieur de la chapelle pour préserver la conservation des fresques. 

La chapelle des Scrovegni est un édifice religieux déconsacré, faisant partie d'un palais construit au XIVe siècle à l'emplacement de l'ancienne arène romaine de Padoue en Italie. De style gothique, la chapelle abrite le cycle de fresques de Giotto. Ce chef-d’œuvre de la peinture aux couleurs intenses a été commandé à l'artiste en 1303 par un riche mécène, Enrico Scrovegni, banquier et homme d'affaires padouan, fils d'un célèbre usurier de Padoue, que Dante avait précipité en Enfer, au chant 17 de la première partie de la Divine Comédie. La chapelle fait partie des Musei Civici di Padova, complexe des musées de la ville de Padoue. 


Giotto — qui a déjà peint les fresques de l'église supérieure de la basilique Saint-François d'Assise, dans la dernière décennie du siècle qui vient de s'achever — revient de Rome, où il est allé travailler à la demande du cardinal Giacomo Stefaneschi, neveu du pape Boniface VIII. De 1303 à 1306, il est à Padoue, où il peint les cinquante-trois fresques de la chapelle Scrovegni, ou chapelle Santa Maria dell'Arena, qui sont considérées comme son chef-d'œuvre et l'un des tournants de l'histoire de la peinture européenne. Il avait probablement autour de quarante ans quand il a commencé la décoration de la chapelle, où il peint des fresques relatant la vie du Christ. 
Dante — exilé de Florence en 1302 — se trouvait probablement à Padoue en même temps que Giotto y effectuait ce travail et attribue à son influence le choix d'une partie des compositions dont Giotto décora la chapelle de Santa Maria dell’Arena. Dans l'Enfer de Dante se retrouvaient certains des contemporains que le poète jugeait indignes du salut mais qu'il ne nommait pas expressément, se contentant de les désigner symboliquement par leurs armoiries. Il avait ainsi précipité en Enfer, au chant dix-septième de la première partie de la Divine Comédie, Rinaldo Scrovegni, usurier célèbre de Padoue, en évoquant les armoiries de la famille figurées par « une grosse truie d'azur ». 
Son fils Enrico — un riche marchand créé patricien de Venise — fit ériger en 1300-1305 à Padoue une chapelle consacrée à la Vierge Marie sous le nom de Santa Maria della Carità, et en confia la décoration à Giotto. 

 

La Chapelle Scrovegni à Padoue Giotto
La Chapelle Scrovegni à Padoue Giotto
La Chapelle Scrovegni à Padoue Giotto
La Chapelle Scrovegni à Padoue Giotto
La Chapelle Scrovegni à Padoue Giotto
La Chapelle Scrovegni à Padoue Giotto
La Chapelle Scrovegni à Padoue Giotto
La Chapelle Scrovegni à Padoue Giotto

 

La chapelle des Scrovegni est un édifice religieux déconsacré, faisant partie d'un palais construit au XIVe siècle à l'emplacement de l'ancienne arène romaine de Padoue en Italie. De style gothique, la chapelle abrite le cycle de fresques de Giotto. Ce chef-d’œuvre de la peinture aux couleurs intenses a été commandé à l'artiste en 1303 par un riche mécène, Enrico Scrovegni, banquier et homme d'affaires padouan, fils d'un célèbre usurier de Padoue, que Dante avait précipité en Enfer, au chant 17 de la première partie de la Divine Comédie. La chapelle fait partie des Musei Civici di Padova, complexe des musées de la ville de Padoue. 


La décoration de la chapelle des Scrovegni par Giotto est une des réalisations les plus magistrales de l’histoire de l’art occidental. Ce cycle de peintures murales, réalisées au début du XIVe siècle, chef-d'œuvre de la peinture du Trecento italien et européen, présente une unité cohérente, une gamme de couleurs vives et des figures dotées d'expressivité. Il est considéré comme le cycle de fresques le plus complet réalisé par le maître toscan dans sa période de maturité. 
Giotto — qui a déjà peint les fresques de l'église supérieure de la basilique Saint-François d'Assise, dans la dernière décennie du siècle qui vient de s'achever — revient de Rome, où il est allé travailler à la demande du cardinal Giacomo Stefaneschi, neveu du pape Boniface VIII. De 1303 à 1306, il est à Padoue, où il peint les cinquante-trois fresques de la chapelle Scrovegni, ou chapelle Santa Maria dell'Arena, qui sont considérées comme son chef-d'œuvre et l'un des tournants de l'histoire de la peinture européenne. Il avait probablement autour de quarante ans quand il a commencé la décoration de la chapelle, où il peint des fresques relatant la vie du Christ. 
Dante — exilé de Florence en 1302 — se trouvait probablement à Padoue en même temps que Giotto y effectuait ce travail et attribue à son influence le choix d'une partie des compositions dont Giotto décora la chapelle de Santa Maria dell’Arena. Dans l'Enfer de Dante se retrouvaient certains des contemporains que le poète jugeait indignes du salut mais qu'il ne nommait pas expressément, se contentant de les désigner symboliquement par leurs armoiries. Il avait ainsi précipité en Enfer, au chant dix-septième de la première partie de la Divine Comédie, Rinaldo Scrovegni, usurier célèbre de Padoue, en évoquant les armoiries de la famille figurées par « une grosse truie d'azur ». 
Son fils Enrico — un riche marchand créé patricien de Venise — fit ériger en 1300-1305 à Padoue une chapelle consacrée à la Vierge Marie sous le nom de Santa Maria della Carità, et en confia la décoration à Giotto.

Citations
« J'entrai dans la chapelle des Giotto où la voûte entière et le fond des fresques sont si bleus qu'il semble que la radieuse journée ait passé le seuil, elle aussi, avec le visiteur et soit venue un instant mettre à l'ombre et au frais son ciel pur » — Marcel Proust dans Albertine disparue
« Il fallait être un grand sculpteur pour dessiner ces fresques, mais il fallait être un grand peintre pour qu'elles ne fussent pas des sculptures - » — André Malraux dans les Voix du Silence

 

La Chapelle Scrovegni à Padoue Giotto
La Chapelle Scrovegni à Padoue Giotto
La Chapelle Scrovegni à Padoue Giotto
La Chapelle Scrovegni à Padoue Giotto
La Chapelle Scrovegni à Padoue Giotto
La Chapelle Scrovegni à Padoue Giotto
La Chapelle Scrovegni à Padoue Giotto
La Chapelle Scrovegni à Padoue Giotto
La Chapelle Scrovegni à Padoue Giotto
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