Ziem et les Orientalistes à Marseille
Ziem et les Orientalistes à Marseille
Notre voyage de retraités a permis à notre groupe de visiter la ville de Marseille, Allauch et deux magnifiques expositions.
Félix ZIEM (1821-1911)
Nous avons pu visiter l’exposition Ziem actuellement terminée en bénéficiant d’une prolongation exceptionnelle de deux semaines. C’est sous l’égide de la Fondation Regards de Provence que cette exposition unique a pu avoir lieu. Cette association logée dans le Palais des Arts de la place Carli, aura en charge les manifestations de la ville de Marseille « ville européenne de la culture » en 2013.
Quatre-vingt peintures sont rassemblées pour cette exposition. Elles suivent la thématique géographique d’un artiste né à Beaune. Comme d’autres peintres, il découvre les couleurs de la Méditerranée avec émotion. «Quel bain de lumière ! Ici on respire déjà l’air brûlant qui vous enivre des parfums de l’Orient… La mer ! Quelle impression magique lorsque pour la première fois, j’aperçus cette plaine mouvante, infinie et changeante comme le prisme sous les rayons d’un soleil vacillant. Cette journée fut la première qui décida de ma carrière».
L’exposition restitue pleinement son éblouissement ressenti dans les villes et ports de Martigues, Marseille, Nice, Venise, Constantinople. Il se situe dans la lignée des Claude Lorrain et Turner. Sa palette de couleurs montre un hédoniste, admirateur du beau, de la luminosité de nos contrées.
L’exposition « Les peintres Orientalistes » à la Charité
Après avoir découvert l’exposition Ziem, notre groupe poursuit sa visite, en découvrant l’exposition du Grand Palais de Paris mais aussi de Bruxelles et Munich, qui est décentralisée à l’ancienne Charité jusqu’au 28 août. Le lien qui unit les deux expositions, Ziem et Orientalistes, semble évident. Les peintres qui voyagent avec Napoléon 1er sont aussi éblouis par les merveilles qu’ils découvrent au fur et à mesure de leur progression. C’est Denon qui cartographie tous les paysages du Liban, de Syrie, de Jordanie et d’Egypte, suivi par Delacroix, Géricault, David, Ingres et Gérôme. L’orientalisme, c’est toujours une découverte d’autres ciels, d’autres mœurs. La colonisation découvre avant d’imposer ses règles d’organisation et de rentabilité. Un vaste univers s’ouvre aux yeux neufs. La caravane, la soif, le repos, les harems et caravansérails, les religions et leurs cohabitations…
La première génération de ces artistes fixe ainsi les traits fondamentaux d’un imaginaire que tant d’autres reprendront tout au long du siècle : ainsi d’Ingres à Gérôme, le succès continu de la représentation particulièrement fantasmée du Harem conforte l’idée de la troublante sensualité orientale. Loin des brumes de l’Europe, la puissance de la couleur et de la lumière s’exprime dans la splendeur des costumes ou l’exaltation des paysages grandioses et tout particulièrement du désert
Plus de 120 toiles sont disposées dans plusieurs salles d’exposition. Elles valent le voyage à Marseille !!
Bonne visite à vous tous, amis des voyages et des musées.
Guy Muller