Auxerre
Les éléments les plus notables de cette cathédrale sont le chœur de style gothique lancéolé de la première moitié du XIIIe siècle, les vitraux des XIIIe – XIVe siècles, la chapelle absidiale particulièrement artistique et le déambulatoire, les portails avec une remarquable statuaire, trois grandes rosaces et autres verrières du XVIe siècle, les façades du transept, la crypte, les fresques médiévales. L'ensemble est un remarquable représentant de l'architecture gothique de la moitié nord de la France.
Le tympan du portail central est consacré au Jugement dernier. Le Christ Juge est assis entre la Vierge Marie et saint Jean-Baptiste agenouillés. Les piédroits, où figurent les vierges sages et les vierges folles, se rattache à ce thème car ces dernières sont présentées montant à l'appel du Jugement Dernier, lequel figure au linteau. Les voussures contiennent des statuettes représentant les apôtres. Elles sont décorées de 66 scènes.
Abbaye Saint-Germain d'Auxerre
L'abbaye Saint-Germain, à Auxerre, est une ancienne abbaye bénédictine fondée au Ve siècle par saint Germain d'Auxerre. Autour d’un cloître sont réparties diverses salles : salle capitulaire, salles du musée qui expose cette année « Femmes et artistes ». L’abbaye donne ses caractéristiques à la ville d’Auxerre depuis les bords de l’Yonne.
La crypte est un exemple particulièrement remarquable de l'architecture carolingienne et une des mieux conservées de France. Elle se présente sous la forme d'une confession centrale entourée d'un couloir de circulation rectangulaire. Elle présente un cycle de fresques absolument uniques et remontant au IXe siècle, ce qui en fait les plus antiques de France. Elles ont été découvertes en 1927. On peut grâce à elles étudier l'art pictural de cette époque,
L'ancienne abbaye est achetée par la ville d'Auxerre en 1968 pour abriter le musée Saint-Germain d'Auxerre. De grandes campagnes de travaux et de restauration ont lieu en 1969-1972. L'ensemble est classé en 1971. L'église est de nouveau restaurée à partir de 2003.
Les Musées d'art et d'histoire consacrent leur exposition d'été à la production des femmes artistes sur une période charnière. De nombreux panneaux explicatifs présentent la situation des femmes qui n’ont pas le droit de participer aux formations officielles à la peinture. En fait elles n’ont pas le droit d’observer des nus dans les ateliers. C’est en 1875, que l’atelier Julian ouvre une classe réservée aux femmes. Les tarifs sont le double de ceux des hommes formés dans le même établissement. Ce n’est qu’en 1897 que les femmes sont admises aux Beaux-Arts. Elles se présenteront au prix de Rome seulement en 1903.
Une place particulière est accordée à Emilie Desjeux, peintre née en 1861 près de Joigny et formidable portraitiste, dont le musée vient d'acquérir un autoportrait. Elle sera récompensée à l’Exposition Universelle de 1900 et ouvrira un atelier à Paris en 1930. Elle fonde avec Hélène Bertaux l’Union des femmes peintres et sculpteurs. Elle lancera un journal qui portera ses idées, dont le gérant sera un homme, car une femme ne peut fonder une société en son nom propre !
Emilie Desjeux cohabitera durant cette exposition avec d’autres grandes artistes de talent: la sculptrice Hélène Bertaux qui s’est battue pour l’entrée des femmes aux Beaux-Arts, Virginie Demont-Breton, Rosa Bonheur ou encore Suzanne Valadon, ...
Les Musées d'Auxerre réunissent également à cette occasion des œuvres issues d'autres collections publiques. Exécutées par des femmes, elles témoignent de la diversité des parcours et des productions, du rôle de leur entourage, de leur accueil dans la société de leur temps.