L’Arche de la Défense-L'atelier des Lumières
L’Arche de la Défense ou Grande Arche est un immeuble de bureaux situé dans le quartier d'affaires de La Défense à l'ouest de Paris, sur le territoire de la commune de Puteaux. Inaugurée en 1989 au moment du bicentenaire de la Révolution sous le nom de Grande Arche de la Fraternité, construite sur l'axe historique parisien, est l'un des grands travaux de François Mitterrand réalisés au cours de son premier mandat de président de la République française.
En 2007, le gouvernement envisage le regroupement des administrations centrales de l'Équipement dans une nouvelle tour dans le cadre du plan de relance du quartier d'affaires de La Défense. Il envisage le financement de l'opération par la vente des locaux accueillant ces administrations dans la Grande Arche. Dans cet objectif, le classement de la Grande Arche au titre des monuments historiques est étudié, afin de préserver l'architecture de l'édifice. Le 16 juin 2017, après des travaux de restauration et de reconfiguration du pilier sud et du toit (les plaques de marbre de Carrare qui se détachaient ont été remplacées par du granit) et huit ans de fermeture au public, l'Arche rouvre, avec un espace d'exposition de 1200 m² dédié au photojournalisme, un auditorium et un restaurant. Deux nouveaux ascenseurs sont ajoutés.
Voilà quarante ans qu’il arpente les quatre coins du monde pour couvrir guerres et conflits. Au cours de sa longue carrière le photojournaliste Pascal Maitre a travaillé avec les plus grands magazines comme National Geographic, Geo, L’Express, Paris Match ou encore le Figaro Magazine. Sur son passeport figurent une multitude de pays dont l’Iran, l’Afghanistan, la Colombie, la Russie, Le Honduras mais aussi ceux d’Afrique, un continent cher à son cœur où il a sillonné au cours des dernières décennies la Somalie, le Congo, le Rwanda, Le Sahel ou encore Madagascar.
Sur ces centaines de clichés tous issus de reportages de presse, le photographe en a retenu 154 répartis en dix chapitres, pour l’exposition « Seulement Humains » lui étant actuellement consacrée à l’Arche du Photojournalisme au Toit de la Grande Arche jusqu’au 11 octobre prochain.
« Les choix des photos a été fait pour raconter une histoire, explique le photographe qui dit se sentir profondément journaliste. L’espace est magnifique mais très particulier à habiller avec cette grande salle du milieu ».
« Si je continue à faire ce métier avec autant de passion je pense que c’est parce que la partie journalistique et raconter les histoires c’est mon moteur », confie Pascal Maitre. Au travers de cette exposition, l’homme refuse de parler de rétrospective : « Quand on parle de rétrospective c’est que l’on va fermer la porte mais j’ai encore des histoires que j’ai envie de faire ».
L’atelier des Lumières
Après les carrières de lumières situées aux Baux de Provence, la société CultureEspaces vient de créer à Paris un espace similaire, logé dans une ancienne fonderie. Sa programmation 2018 débute avec Gustav Klimt.
Situé entre Bastille et Nation, dans le XIème arrondissement parisien, L’ATELIER DES LUMIÈRES propose des expositions immersives monumentales. Avec 140 vidéoprojecteurs et une sonorisation spatialisée, cet équipement multimédia épouse 3 300 m2 de surfaces, du sol au plafond, avec des murs s’élevant jusqu’à 10 mètres et fait vivre au visiteur une expérience immersive totale.
« Le rôle d’un centre d’art est de décloisonner, et c’est pourquoi le numérique doit prendre sa place dans les expositions du XXIe siècle. Mis au service de la création, il devient un formidable vecteur de diffusion, capable de créer des passerelles entre les époques, de faire vibrer les pratiques artistiques entre elles, d’amplifier les émotions, de toucher le plus grand nombre », explique Bruno Monnier.
Nous avons apprécié cet été ce programme qui couvre la période de la Secession ou de l’art nouveau. C’est une visite au musée qui nous est proposée avec une animation et une musique, un spectacle qui renouvelle complètement la présentation de l’Art. En fonction de sa place et de son regard, chaque spectateur éprouve une vision particulière, en suivant des projections multiples sur l’ensemble des murs. Le fondu-enchaîné permet de rattraper les images ratées projetées d’un mur à l’autre. Le relief tourmenté de la salle offre plusieurs vues simultanées et différentes. Dans une immersion complète le programme nous submerge par sa beauté. On comprend mieux l’impact de cette scénographie sur les visiteurs nombreux à cette période de l’année.
Depuis l’ouverture les visiteurs ont fait le plein d’émotions et sont entrés au cœur même de l’œuvre de Klimt. Face à cet enthousiasme, l’Atelier des Lumières prolonge l’exposition numérique jusqu’au 6 janvier 2019.
DANS LA HALLE
- Programme long : « Gustav Klimt »
Traversant un siècle de peinture viennoise, l’exposition immersive propose un regard original sur Klimt et ses successeurs à travers la mise en scène des portraits, paysages, nus, couleurs et dorures.
Retour vers les motifs décoratifs, caractéristiques de ses œuvres, symbole de cette révolution artistique à travers sa période dorée, ses portraits et ses paysages.
- Programme court : « Hundertwasser, sur les pas de la Sécession viennoise »
Ce deuxième programme invite à découvrir l’oeuvre de Friedensreich Hundertwasser (1928 – 2000), dont nous célébrerions les 90 ans en 2018. Il incarne un renouveau artistique, fortement marqué par la révolution instiguée par Klimt.
Par Gianfranco Iannuzzi, Renato Gatto et Massimiliano Siccardi, avec la collaboration musicale de Luca Longobardi.
Klimt
Dans la Vienne impériale de la fin du XIXe siècle, Gustav Klimt figure parmi les grands peintres décoratifs des somptueux monuments de la Ringstrasse. À l’aube du siècle nouveau, il s’impose à la tête de la Sécession viennoise, un courant qui aspire à régénérer l’art en profondeur. Célébré autant que contesté, Klimt ouvre la voie vers la peinture moderne. L’or et les motifs décoratifs, caractéristiques de ses œuvres, resteront un symbole de cette révolution artistique. L’exposition immersive présente ainsi les œuvres qui ont fait la singularité et le succès de Klimt : sa période dorée, ses portraits et ses paysages.
L’exposition présente également des œuvres de grands artistes viennois comme Egon Schiele et Friedensreich Hundertwasser, influencés par le travail de Klimt. Poussé par l’effervescence artistique caractéristique de la fin du XIXe siècle, Schiele s’inscrit dans une nouvelle forme de représentation du paysage et du corps humain. Quant à Hundertwasser, dont nous célébrerions les 90 ans en 2018, il insuffle à ses constructions architecturales autant qu’à ses peintures une dimension toute symbolique.
Produite par Culturespaces et réalisée par Gianfranco Iannuzzi, Renato Gatto et Massimiliano Siccardi, avec la collaboration musicale de Luca Longobardi, cette programmation artistique inaugurale invite les visiteurs à un voyage au cœur des œuvres colorées et lumineuses de Gustav Klimt, de ses contemporains et de ceux qu’il a inspirés. Traversant un siècle de peinture viennoise, l’exposition immersive propose un regard original sur Klimt et ses successeurs à travers la mise en scène des portraits, paysages, nus, couleurs et dorures qui ont révolutionné la peinture viennoise dès la fin du XIXe siècle et pendant le siècle suivant.