De Briançon à Saint Véran par le col de l’Izoard
Ce sont de magnifiques paysages qui s’offrent aux yeux, un fois dépassé le col. Le col de l'Izoard, est situé dans les Hautes Alpes, au nord-ouest du massif du Queyras, à une altitude de 2 362 m. Il relie Briançon, au nord-ouest, à Chateau-Ville-Vieille, au sud-est. La route D 902 qui le franchit est fermée à la circulation automobile de novembre à mai-juin entre les hameaux de Brunissard, et Le Laus sur la commune de Cervières.
Il est fréquemment emprunté par le Tour de France et est réputé pour le lieu appelé Casse déserte sur le versant méridional. Il s'agit d'une zone extrêmement rocailleuse, que certains décrivent comme lunaire.
Au niveau du site de la Casse déserte, un cirque quasiment lunaire aux pentes nues et désolées, montre un relief constitué de pinacles cargneulo-dolomitiques, cheminées pierreuses à 2 220 m d’altitude qui émergent de longs éboulis faits de débris dolomitiques bien calibrés. Cette accumulation de cargneules y est découpée en paquets sans doute en partie glissés que séparent des ravins noyés par les éboulis descendant de la crête de Coste Belle. Ces pentes d'éboulis sont appelées « casses » dans les Alpes.
Le col de l'Izoard est caractérisé par la présence d'éboulis et de crêtes rocheuses qui résultent de l'érosion affectant les roches.
Fort Queyras
Fort Queyras, autrefois appelé « Château-Queyras », toponyme conservé par le village qui s'étend au pied du fort, est un ancien château fort, de la seconde moitié du XIIIe siècle, remanié par Vauban, autrefois centre du Queyras, qui se dresse sur la commune de Château-ville-vieille dans le département des Hautes Alpes.
Le château a été inscrit sur l'inventaire des Monuments historiques le 29 novembre 1948
Fort-Queyras entre dans l'histoire comme château rattaché au Dauphiné en 1265. Au 16ème siècle, le château est la proie des guerres de religion et en 1695, il résiste aux assauts des troupes savoyardes mais le village quant à lui est partiellement détruit.
À la suite de cette dernière invasion, la même année, Vauban, vient inspecter la frontière des Alpes et dresse des projets pour rendre le château inviolable. Il dote le fort au nord-est d'une enceinte entièrement nouvelle, et prévoit en 1700 une large extension de l'enceinte sur le front ouest. Au milieu du XIXe siècle, on renforce la valeur de l’ouvrage en aménageant des batteries casematées. Le fort fut désarmé de 1940 à 1944, puis rendu à la vie civile en 1967.
Saint Véran
Cette commune des Hautes-Alpes de 290 habitants est entièrement située dans le parc du Queyras.
Le centre du village (église) est situé à 2 042 m d'altitude et Saint-Véran est parfois qualifiée comme « la plus haute commune d'Europe ». La devise ne porte pas seulement sur l'altitude à proprement parler, mais aussi sur la relation entre l'altitude et la culture du seigle, servant à faire le Pain. Dans l'esprit des anciens habitants, Saint-Véran est le plus haut village où se mange le pain fait avec les céréales cultivées dans les champs alentour : « Lou plus aouto coumunoutas inte se mangeu lou pan de Diou » (« La plus haute commune où l'on mange le pain de Dieu » - inscription sur le cadran solaire sur le mur de l'église). Cependant, depuis les inondations de 1957 qui ont détruit les canalisations amenant l'eau au moulin, ce moulin n'existe plus et la farine n'est donc plus produite à Saint-Véran. La culture du seigle s'est donc aussi arrêtée depuis 1957.
Le territoire de la commune a une altitude qui s'étend de 1 756 à 3 175 m.
L'église de Saint Véran, classée monument historique, est située dans le centre du village ; à l'extérieur, on retrouve des lions sculptés dont l'un tenant entre ses pattes un enfant. À l’intérieur de l'édifice, différentes statues en bois sculptées par les habitants du village représentent certains saints ; une crèche en bois datant des années 1950 a été réalisée par les habitants du village, chaque famille ayant réalisé une pièce. L'église est entourée du cimetière dans lequel reposent les Saint-Vérannais de confession catholique. Les habitants de confession protestante reposent quant à eux dans un cimetière situé dans le hameau du Raux.
On trouve dans le village une vingtaine de cadrans solaires muraux qui datent de la Renaissance. Un cadran solaire réalisé par le peintre Zarbula, en 1840, sur une maison du quartier des Forannes a été inscrit en 1996 sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. Les maisons traditionnelles saint-vérannaises ont un plan particulier adapté à la vie montagnarde. Le rez-de-chaussée est construit en murs de pierre de 50 à 70 cm d'épaisseur. La partie supérieure appelée « fuste » est faite en troncs d'arbres empilés croisés aux angles et toit de bardeaux en mélèze. Le bâtiment est relié à un plus petit en pierres couvert de lauzes appelé « caset ». Hommes et bêtes accédaient au rez-de-chaussée par une porte à double-battants.