Au musée d’archéologie de Nice "Augustus Caesar Praetoria"
Fondée en 2005, la Augutus Caesar Praetoria est une association d’histoire vivante qui évoque la cour et l’entourage de l’Empereur Hadrien. Là où les groupes de « légionnaires » ou de « gladiateurs » peuvent s’appuyer sur de nombreux restes archéologiques, il n’existe presque plus aucun objet ayant appartenu à des Empereurs ou à de hauts dignitaires.
Valério Bello, le président et fondateur de l’association, s’est spécialisé dans la reproduction de ces artéfacts pour permettre à tous de mieux se représenter la magnificence du pouvoir impérial. Il a ainsi travaillé à partir d’images, d’inscriptions et de textes de l’époque pour reconstituer ces attributs.
Portés lors de grandes manifestations publiques, les tenues et accessoires de l’association sont présentés ici pour la première fois dans un musée.
Cette exposition inédite et exceptionnelle, fruit d’un travail passionné de plus de dix-sept années de recherches, vous fait découvrir le faste de la cour d’Hadrien.
Par son exigence et sa recherche permanente d’amélioration, la Augustus Caesar Praetoria est aujourd’hui reconnue internationalement et s’est imposée comme une référence dans le monde de la reconstitution.
En travaillant aux côtés de nombreux autres groupes, elle organise et participe à de multiples événements aux quatre coins de l’Europe.
L’histoire vivante
Née dans le monde anglo-saxon à la fin des années 1960, la reconstitution historique, ou histoire vivante, vise à restituer un mode de vie passé, à une époque et un lieu précis en s’appuyant sur des sources concrètes.
Elle permet notamment l’expérimentation de techniques, de pratiques et d’objets parfois disparus à des fins pédagogiques et / ou scientifiques. A l’occasion de l’exposition temporaire qui lui est consacrée, cette conférence a pour objectif de mettre en lumière une pratique en plein essor dans toute l’Europe.
De tous temps et dans toutes les civilisations, le pouvoir a toujours été associé au faste et à l’opulence. La Rome des César ne dérogeait pas à la règle.
Chef politique, militaire et religieux, que serait un empereur romain sans ses attributs et sa suite de hauts-fonctionnaires ? Les fastes de la cour ont largement participé à la propagande impériale et au prestige de ses dirigeants.
Inestimables et uniques, bien peu de ces objets de pouvoir sont parvenus jusqu’à nous. Cependant, des statues, des bas-reliefs et bien d’autres représentations ont permis aux chercheurs de se faire une idée de leur richesse.
L’exposition exceptionnelle de ses collections, fruit d’un travail passionné de plus de dix-sept années de recherche à sillonner les bibliothèques, les sites archéologiques, les musées et leurs réserves, permet de faire découvrir au public les objets et les tenues reconstitués, témoignages d’une gloire immortelle.
Commissariat de l’exposition : Romain LAVALLE
Hadrien et son temps
Rome connaît son âge d’or sous la dynastie des Antonins (entre 96 et 192 de notre ère). Sous leur règne, l’Empire atteint une superficie maximale de cinq millions de kilomètres carrés et compte une population de plus de quatre-vingts millions d’habitants.
Hadrien (de son nom complet Imperator Caesar Traianus Hadrianus Augustus) est né le 24 janvier 76 à Italica (près de Séville). À la mort de son père, alors qu’il n’a que dix ans, Trajan, son cousin éloigné et futur Empereur, le prend sous sa protection. Il reçoit une éducation, marquée par les arts et la littérature, empreinte de culture grecque.
Après une carrière sénatoriale et plusieurs campagnes militaires, il succède à Trajan en 117 et règne jusqu’à sa mort le 10 juillet 138 à Baïes (près de Naples).
Amoureux d’architecture, il édifie plusieurs monuments : la Villa Hadriana à Tivoli, le temple de Zeus olympien à Athènes ou le Panthéon de Rome qu’il fait reconstruire.
Rompant avec les traditions conquérantes de ses prédécesseurs, il met fin à l’expansion romaine et décide de stabiliser les frontières en y érigeant des fortifications. C’est ainsi que le célèbre mur d’Hadrien est édifié, entre 122 et 127, sur une distance de plus de cent kilomètres, au sud de l’Écosse. Il abandonne les territoires qu’il considère trop lointains et difficiles à défendre comme l’Arménie, la Mésopotamie et l’Assyrie. À partir de son règne, l’Empire passe d’une politique offensive à une politique strictement défensive.
Hadrien est également connu pour ses nombreux voyages. Il passe la moitié de son règne à sillonner les provinces de l’Empire pour mieux le connaître et l’administrer. Malgré sa réputation pacifique, il gouverne de manière très autoritaire, ce qui lui vaut l’animosité du Sénat.
L’Histoire le retient, selon Machiavel, comme l’un des « cinq bons empereurs ».