Envies d'Italie, suite : FLORENCE
Florence
Pour les grands-parents, les vacances scolaires sont une façon de renouer avec les petits-enfants, pour découvrir villes d’art ou paysages. Notre petit-fils a choisi la ville de Florence pour une découverte étalée sur 6 jours en novembre 2012.
Le premier jour permet de rallier Florence à partir de Nice. Nous arrivons l’après-midi, pour nous installer à l’hôtel. Très vite nous profitons du beau temps pour aller sur le magnifique belvédère offert par la Pizzale Michelangelo dominant la ville. Il est difficile de prendre une photo, tant nombre de touristes sont massés sur toute la longueur de la balustrade, souvent sur deux rangs. Nous descendons quelques marches pour trouver plus de calme. Des spectateurs massés sur les marches écoutent des musiciens.
Le Dôme domine la ville par sa masse, l’on admire l’Arno et ses rives, puis le Ponte Vecchio qui abrite de nombreuses échoppes (bijoutiers surtout). Le Dôme est le couronnement de l’œuvre de Brunelleschi, architecte, mais aussi sculpteur, peintre et orfèvre.
Ce Dôme résume aussi bien l’architecture romaine avec ses rectangles et ses rondeurs, que des éléments de perspective dont la redondance sur les façades fait ressortir les angles droits. Brunelleschi a été limité par son mécène qui a refusé l’orientation vers le fleuve, sans toutefois être pingre sur les fonds alloués à cette opération. Car l’ensemble en marbre, ses dimensions, la délicatesse des trois façades de l’entrée, le nombre de sculptures, ont une fonction politique. Il s’agit d’éblouir une population qui vivra à l’ombre de l’édifice (1436) et de subjuguer les villes-états concurrents. L’ensemble du Dôme et du Baptistère, la décoration des portes, dont les éléments ont été approuvés par concours pour la porte du Paradis, sont des pièces maitresses de la Renaissance italienne. Bien au-delà de l’Italie, Florence va attirer de nombreux occupants, dont les français, envieux de ces richesses. De François 1er à Napoléon 1er, bien des guerres ont eu le but d’en asservir les beautés et d’en importer les talents.
Une fois parvenus au centre historique, nous commençons nos visites en passant par la Galeries des Offices, la place de la seigneurie, le Dôme, retour par la place de la République et visite de quelques marchés. Nous reviendrons les jours suivant sur le même parcours pour visiter l’intérieur des monuments ou pour nous restaurer. Ces promenades sont facilitées par l’absence de circulation automobile, elles offrent la possibilité d’admirer la cité sous des couleurs différentes : de nuit, sous la pluie et sous un soleil resplendissant.
L'intérieur du Dôme et la porte du Paradis du Baptistère
Guy Muller