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Publié par Guy Muller

 

Exposition aux archives municipales de Nice

 

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Le palais de Marbre est situé dans le quartier de Fabron, face à la promenade des Anglais, il vaut autant pour son intérieur que pour son parc. Ce parc est une sorte de villa d’Este, un jardin à la française, ceinturé par des immeubles. Un grand bassin permet d’admirer la façade du palais.

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C’est une nouvelle fois avec les amis des musées de Nice, que nous visitons une exposition consacrée à la guerre de 14-18, celle qui avait les préférences de Georges Brassens. Nous sommes accueillis par Madame Nadine Bovis-Aimar qui nous présente l’historique de cette maison « Belle-Epoque », avant de nous la décrire. Nous écoutons ses explications au soleil, face au parc, dans une luminosité éclatante.

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Le Palais de Marbre est devenu le centre des archives municipales en 1963. Il servit de logement pour une Tzarine et pour l’Empereur Napoléon III. Le décor du quartier était constitué par de très grands arbres : palmiers mais aussi, araucarias, eucalyptus et cèdres. Le consul Ernest Gambard achète le domaine à un banquier en faillite, déjà !! Il fait édifier un bâtiment à l’Italienne, en style renaissance tardive, pour servir de lieu d’expositions. La façade est couverte entièrement de marbre de Carrare. De nombreuses adjonctions sont réalisées : jardin anglais, grottes, pavillons, serres…

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De 1925 à la Libération, cet ensemble offre de nombreuses occasions de fêtes à la population huppée locale et étrangère. La découpe interne permet de louer des chambres situées en haut d’un très bel escalier. A l’extérieur, les jardins, les grottes en rocaille offrent des possibilités de frivolités diverses. L’été, la chaleur aidant, des personnages masqués se faufilent dévêtus, dans les ombrages. Ils se rafraîchissent dans les bassins, plongeant dans leurs eaux, éclaboussant leurs fréquentations du moment. Bref, il ne s’agit ni plus ni moins que de suivre le conseil du poète John Keats, figurant au fronton de l’édifice. « A thing of beauty is a joy for ever ».

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C’est en 1956, que l’ensemble fait l’objet d’une restructuration immobilière, sous le nom des « grands cèdres » plusieurs corps de bâtiments défigurent les abords. La construction d’une voie ferrée, d’une voie rapide, le passage de la nationale 7 et de la promenade, isole progressivement parc et habitations. De cette résidence qui finissait en pente douce sur la mer, il ne reste plus qu’un bloc surélevé, difficile d’accès.

 

Nice en 1914 : le basculement dans la guerre

DSC05925DSC05922DSC05924Notre guide nous fait découvrir l’intérieur du bâtiment des archives. Une superbe salle de lecture a remplacé la salle d’apparat. Plusieurs autres salles commémorent l’avant guerre avec de nombreux panneaux d’architecture des principaux palais édifiés pour recevoir dignement les premiers touristes.

 

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En 1913, deux palaces ont vu le jour : le Ruhl et le Negresco, idéalement situés sur la promenade. D’autres suivront à Cimiez, sur le Parc Impérial. La guerre va modifier ce paysage avec l’arrivée des réfugiés Belges, puis des militaires blessés. Tous les palais, villas, hôtels sont réquisitionnés pour abriter les blessés. L’Hermitage, le Royal, le Majestic, le Régina, l’Alhambra, le Negresco, le Ruhl, l’école normale de jeunes filles, le Winter Palace deviennent des hôpitaux militaires.

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Dès le 11 septembre 1914, le premier train de réfugiés arrive en gare avec des lorrains et des belges. Il faudra nourrir tout ce monde… les fêtes du Carnaval sont déjà bien lointaines.

 

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