Paris-Nantes... Nantes
Nantes
C’est sous le thème du « Voyage à Nantes » que notre séjour s’est déroulé. Le voyage est délimité par un marquage du sol de couleur rose qui permet de découvrir la ville sur 10 kilomètres. Ce parcours emprunte les quartiers classiques, mais aussi d’anciens chantiers reconvertis. Tout au long de ce parcours des sculptures animent la ville. Une brochure permet de suivre le « Voyage » en précisant les curiosités à voir. La fermeture du musée des Beaux Arts et du musée Dobrée pour rénovation a entraîné quelques disséminations d’œuvres dans la ville.
Le premier monument à visiter est le château des ducs de Bretagne. Entouré d’une enceinte fortifiée, il résume l’histoire de la ville, dans ses nombreuses salles d’exposition. Au fil des pièces visitées la ville de Nantes découvre ses temps forts : construction navale et transport de marchandises, traite des noirs, présentation de ses grands hommes (Jules Verne). Front populaire, occupation, libération, conflits sociaux sont décrits par des documents et des films d’actualités. Le film suivant réalisé en juillet 2012 est un parfait résumé du Voyage à Nantes :
Nous suivons ensuite les quais et les beaux quartiers : passage de la Pommeraye, les principales places Royale, Graslin, du Commerce, Maréchal Foch.
Les places et jardins sont souvent couverts de production horticoles, avec des conseils de cuisine… Nous pouvons voir des décors Art Nouveau : immeubles d’assurances, La Cigale. En marchant beaucoup nous observons des sculptures étranges ou amusantes.
La Cigale, oeuvre de l'architecte-céramiste Emile Libaudière. Classée monument historique en 1964.
Le Mémorial de l'abolition de l'esclavage
C’est en mars 2012 que le mémorial sur la traite des noirs a été inauguré. Il devient un élément de réflexion sur le rôle de la ville et son enrichissement pendant cette période.
En surface, entre le pont Anne-de-Bretagne et la passerelle Victor-Schœlcher, s’étend une promenade de 7000 m2. Tout au long de cette esplanade sont réparties 2000 plaques de verre. 1710 rappellent le nom des navires et les dates de départ des expéditions négrières nantaises. Ces plaques qui brillent sous la lumière du ciel rappellent l’importance de la traite par la seule citation du nom des navires qui y ont participé. Les 290 autres plaques indiquent les comptoirs négriers, les ports d’escale et les ports de vente en Afrique, aux Antilles, aux Amériques et en Océan Indien. Ainsi, peu à peu, au rythme de ses pas, le visiteur prend conscience de l’ampleur de cette tragédie.
Sous le quai des stalles commémorent l’évolution de la traite vers son extinction. Si la France l’a supprimée en 1793, Napoléon 1er l’a rétablie. Certains pays n’ont aboli la traite que récemment : la Mauritanie en 1981 et le Pakistan en 1992. Selon l’ONU, la traite dans le monde concerne encore 200 à 250 millions de personnes : surtout des enfants et des femmes. Une visite virtuelle vous offre l’entrée du mémorial : link
Nantes témoigne de nombre de sinistres industriels. Souvent ils ont été l’occasion de réutiliser de façon surprenante ces friches industrielles. Il en est ainsi des chantiers navals transformés en ateliers de machines bizarres. L’ancienne usine Lu est devenue un ensemble de lieux d’expositions, de salles de spectacle et de restaurants.
Le lieu utile, la Cathédrale, passage Pommeraye
Plusieurs visites extérieures nous permettent de visiter un jardin japonais à l’île de Versailles et de faire un tour le long de la côte sauvage, jusqu’à Guérande.
Guy Muller