Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Publié par Muller

DSC01909 

Le rôle des archives départementales est souvent méconnu car on n’en connait que certains aspects :

L'état civil est consultable pour toutes les communes du département avec une recherche possible par communes et périodes.


-  Les recensements de population.
-  Le cadastre et plan "napoléoniens"
-  Les tables de conscription pour la période allant de 1870 à 1928. Il ne s'agit que des tables, les registres de matricules devront être consultés aux AD.

-  Les registres des Hypothèques pour les communes de Grasse et Nice
-  L'annuaire de 1845 à 1938.

 

Au-delà de ces données, qui intéresseront particulièrement les généalogistes, d'autres documents sont consultables "en ligne" :


-  La presse régionale ancienne comme "Le Petit Niçois", "L'écho des Alpes Maritimes"...etc.
-  La presse politique ou syndicale, la presse sportive, dialectale ou touristique.
-  Les archives des articles du magazine "Recherches Régionales"
-   Les délibérations du Conseil Général de 1861 à 1971.  

 

Une belle histoire du tourisme

DSC01911

Avec les amis des musées de Nice, nous avons découvert une autre facette des Archives Départementales, grâce aux explications de son responsable, Monsieur Alain Bottaro. Il nous explique l’évolution historique du tourisme et de ses particularités en nous invitant à progresser selon les panneaux qui construisent l’histoire du tourisme.

DSC01922

Inventé par les Britanniques, le tourisme a amené depuis trois siècles, d’abord de rares voyageurs puis des migrations saisonnières massives de vacanciers en quête de santé, de repos, d’air, de paysages enchanteurs, de soleil, et de divertissements. Telles des diasporas de la villégiature, ces communautés anglaises, russes, européennes, parisiennes ont façonné la Côte d’Azur l’hiver, puis à partir des années 1920, l’été : constructions prestigieuses, aménagements de la côte pour les plaisirs culturels, sportifs ou nautiques, création de jardins édéniques par l’acclimatation d’une luxuriante végétation exotique en provenance de tous les continents. Réputée pour son climat, pour ses cercles de la haute société, la Côte d’Azur sait continuer à attirer et faire rêver, hiver comme été au rythme de grands événements.

DSC01907

Les premiers voyageurs étaient des défricheurs à la recherche de l’éternité accordée grâce au climat. Si l’éternité n’était pas acquise, la longévité pouvait être atteinte avec des séjours thérapeutiques. L’hôtelerie avec le Régina, pour les anglais et l’hôtel Impérial pour les russes donnait un confort inouï pour l’époque avec les premières salles de bains, l’eau courante, les distractions offertes par les jardins et les jeux.

DSC01913DSC01914

DSC01917

DSC01916DSC01918

La pratique des bains de mer à ses débuts témoigne d’usages désuets : l’emploi des lames de mer, pour une personne attachée à un piquet, permet de maigrir. Plus sophistiqué est le chariot intégré qui offre la possibilité de descendre vers le mer sur une voie ferrée, puis de se baigner à l’intérieur d’une salle de bain immergée progressivement…

DSC01940DSC01941

Puis la saison hivernale commence à attirer les touristes. La résence des touristes de plus en plus nombreux est accompagnée par les villes d’accueil : aménagement du rivage, plantation d’arbres (palmiers), implantation d’hôtels. La ligne du PLM est une importante infrastructure de transport qui doit devenir rentable. Aussi les affichistes de renom sont conviés à décrire les nouvelles localités sous des aspects rieurs. C’est une longue tradition d’affiches publicitaires qui commence à peine avec Chéret et bien d’autres puisque Picasso, Chagall, Léger, Cocteau, Peynet, Folon, viendront s’ajouter à la liste des adorateurs de la Côte d’Azur.

DSC01912DSC01919

La venue des peintres, accompagnés de leur suite, permet d’étoffer encore l’offre de distractions : carnavals, batailles de fleurs, fêtes diverses, suivies par de plus en plus de monde. On passe avec les intellectuels à un tourisme culturel dont les conséquences sont importantes sur l’ensemble des arts : musique et opéras, festival du jazz, création de musées, de casinos avec les distractions obligatoires qui les accompagnent : théâtres, salles de cinéma. Le festival de cinéma de Cannes vient en quelque sorte couronner ces avancées culturelles.

 

Un tourisme des plus en plus populaire

Les congés-payés répondent aux invites des chemins de fer, ils arrivent en masse et reviennent pour s’installer définitivement. La construction bénéficie à plein de cet essor qui s’étend des rivages à la montagne avec l’extension de la pratique des sports d’hiver. On peut parler de mitage du paysage avec une construction qui change radicalement les rivages avec des monstruosités : marinas, rivages construits de façon interrompue de Gênes à Marseille.

Les derniers avatars de cette folle expansion sont l’extension du nombre de croisiéristes et la mode des ports de plaisance privés. Comme il faut toujours attirer plus de monde pour suivre la construction hôtelière et celle des résidences secondaires, un tourisme d’affaires vient inviter d’autres personnes à venir dans des palais de congrès toujours trop petits : Cannes, Nice, Menton, Monaco, augmentent sans cesse leur offre.

DSC01935DSC01932DSC01933DSC01934

C’est en suivant une chronologie très détaillée, que les Amis des Musées ont participé nombreux (en trois visites espacées), à la mise en valeur des richesses documentaires amassées par les Archives Départementales, en parcourant les panneaux décrivant la diversité des vagues touristiques venues recouvrir nos rivages.

 

Guy Muller

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article