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Publié par Muller

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Après avoir voyagé et vu les coutumes des Toraja en Indonésie, les mariages et défilés de novices birmans et indous, les fêtes des rameaux à Bali, on peut dire qu’il n’est pas urgent d’aller voir très loin des coutumes ethnologiques. La tribu des niçois a codifié diverses fêtes traditionnelles dignes de celles des Swatis d’Afrique du Sud.

A Nice deux évènements sont issus de traditions locales dont la fête des mais qui est désormais regroupée dans les jardins de Cimiez. Les vieux ont connu l’accrochage de motifs fleuris sous lesquels la population dansait tous les soirs du mois de mai au dessus de carrefours, terrains de boules, jardins publics. Un orchestre offrait la possibilité aux jeunes de se rencontrer et de danser, sans avoir à recourir aux sites dits de convivialité. L’autre évènement populaire est la fête des Cougourdons.

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Le nom du festin des cougourdons  lui vient du marché qui s’établit à cette occasion sur la place devant le Monastère. Ce marché proposait aux pèlerins des "courgourdons", c’est à dire des cucurbitacées non comestibles, de formes curieuses et de tailles diverses, séchées durant l’hiver puis vidées de leur chair et de leurs graines. Ces cougourdons devenaient alors des récipients tous usages appréciés des Niçois dans la vie quotidienne: louches, gourdes, mesures, etc...

Les stands permettent de voir comment la courge séchée devient un objet décoratif. En ce jour de fête des enfants apprennent à décorer les courges. Leurs formes bizarres, ont encouragé leur décoration, de plus en plus raffinée, par gravure ou peinture.

De même, leurs qualités de résonance, aménagées par diverses techniques de sculpture et d’harmonisation les ont fait utiliser comme des instruments à vent ou à percussion par des orchestres improvisés. Ces orchestres étaient dénommés "la vespa" (l’abeille), car le son d’ensemble s’apparente facilement à un bourdonnement grave.

 

 Des superstitions tenaces


Le festin des Cougourdons était aussi l’occasion de rendre publics les griefs que les couples, ayant vécu, reclus au foyer, la longue cohabitation de l’hiver, voulaient vider. Il porte donc encore le surnom de festin des Reproches. Une fois ces griefs exposés, sans violence autre que verbale, devant tout le monde, le public invitait le couple à la réconciliation, les différends étant purgés, à l’occasion des festins des Mais. Les cougourdons font l’objet d’achats et gagnent les maisons de la ville où ils concurrencent de plus en plus les rameaux. Les maisons les installent avec d’autres cucurbitacées achetées à l’automne sur des autels de telle manière que les habitants sont surveillés. Ils doivent éviter d’employer un langage grossier pour éviter de devoir annoncer leur inconduite le jour des Reproches de l’année suivante. Certaines familles font brûler de l’encens à côté des cucurbitacées pour chasser les démons.

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De nos jours, c’est la fête populaire par excellence du début du printemps, avec le déplacement de nombreuses familles qui ripaillent à l’abri du soleil sous les rangées d’oliviers.

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Face au parvis du Monastère des groupes folkloriques dansent toute la journée devant l’assistance. Il est impossible de trouver des touristes venus en visiteurs car la fête est aussi un symbole de la nissartitude, comme en témoigne la présence du Sourgentin, publication chef de file de l’apprentissage du niçois.

La musique  entendue et jouée par un groupe folklorique rappelle la chanson "Calan de Villafranca". Là encore il faut connaître la traduction d'une chanson salace et très populaire auprès des niçois. Dans les jardins du monastère qui dominent la ville de Nice les mariés se font traditionnellement photographier. Il faut dire que ce jardin est magnifié par de nombreux parterres fleuris et que les boutons de rose commencent à s’accrocher aux tonnelles. C’est l’occasion de montrer le savoir faire des groupes folkloriques venus du Département comme le montre la vidéo. 

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L
Me voilà moins cou-gourde ! Merci.
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