Les Baux de Provence
Notre promenade annuelle en Provence nous a permis de visiter la cité des Baux où il est facile de trouver des restaurants pour adoucir le rythme de nos découvertes. Nous nous trouvons au milieu d’un vignoble ancien et réputé où des oliviers donnent des olives connues des amateurs.
Aussi de bon matin partons nous visiter le village des Baux, situé sur un éperon rocheux, au début de la chaîne des Alpilles. Le soleil nous accable de sa chaleur et donne une belle dimension aux roches qui se découpent sur un ciel immensément bleu.
L’ancien château des Baux a été démoli sur ordre du Cardinal Richelieu pour éteindre une révolte protestante. Le marquisat des Baux est dévolu à la descendance des Princes de Monaco, la famille Grimaldi. L’aspect de la place forte n’a pas été modifié et un cheminement est organisé par Culturespace l’organisme qui gère le Centre culturel de Caumont à Aix. On domine un large panorama sur la Provence et les environs des Baux.
Le site est organisé en un parcours de découverte orienté sur les métiers du Moyen Age et sur les arts martiaux. Les enfants peuvent y passer la journée en observant certaines animations. Par exemple, le fonctionnement d’une bricole, une baliste, est expliqué avec jet de pierre. Des cibles pour des lancers de flèches à l’arbalète sont disposées dans un enclos. Des simulations de duels sont aussi organisées. D’autres machines de siège sont présentes : trébuchet, bélier. Pris par le temps disponible, nous montons au point le plus élevé du château, prendre des photos.
Le musée Yves Brayer exposition temporaire BEN
Du 1er avril au 15 août, Musée Yves Brayer
Benjamin Vautier est un des artistes majeurs du XXème. Il s’est imposé dans un grand nombre de foyers en signant une série d’articles d’écoliers de son prénom BEN. Il ne s’agit pas d’une démarche commerciale, mais une volonté pédagogique d’imposer l’art auprès du plus grand nombre. Ses tableaux iconiques noirs recouverts d’un mot ou phrase, reflètent cette volonté d’établir un dialogue.
Depuis 1958, son œuvre et son analyse de l’art ont suscité plus d’une centaine d’expositions et de nombreuses publications. Il installe aujourd’hui son travail au Musée Yves Brayer. L’exposition sera l’occasion de redécouvrir le théoricien et l’artiste qui provoque Marcel Duchamp en signant Tout t Rien pour s’interroger sur le devenir de l’art.
La Chapelle des Pénitents Blancs
Décorée par Yves Brayer : voir notre vidéo
Sur la place de l'église des Baux-de-Provence, en bordure de la falaise dominant le vallon de la Fontaine, la Chapelle fut construite au milieu du XVIIe par la Confrérie des Pénitents Blancs. Elle est relevée de ses ruines en 1937 par la maintenance des Confréries de Langue d'Oc. Elle est dédiée à Estelle, Sainte, chargée de veiller sur le souvenir des anciens pénitents des Baux.
La porte d'entrée monumentale ornée de pierres en bossage est surmontée d'un bas-relief représentant deux pénitents agenouillés avec une inscription martelée : "In nomine Jesu omne genus flectatur" (Au nom de Jesus tout genou doit se plier). L'intérieur de la chapelle, autrefois voûtée en croisée d'ogives, est décoré de fresques d'Yves Brayer (1974) représentant le Noël des Bergers dans la tradition provençale.
Les Carrières de Lumières
Deux spectacles sont organisés tous les ans dans les carrières. Le nouveau thème donne l’occasion exceptionnelle de voir sous un angle nouveau les plus grands chefs-d’œuvre de la Renaissance italienne, numérisés et projetés sur les monumentales surfaces des Carrières. Le visiteur est amené à vivre en musique une confrontation directe avec les plus grands maîtres de la peinture italienne, le temps d’une expérience hors du commun, capable de susciter une émotion aussi forte que surprenante.
Cette représentation se termine le 3 janvier 2016.
Les chefs-d’œuvre réalisés par Léonard de Vinci, Michel-Ange, et Raphaël entre la fin du XVe siècle et le début du XVIe siècle à Florence, Milan et Rome sont mis en scène et en mouvement grâce à un dispositif technologique de pointe associant musique et image pour épouser parfaitement l’espace, les œuvres d’art numérisées s’animent sur le sol et les parois des carrières transformées en gigantesques cimaises.
Guidé tout au long du spectacle par des morceaux de musique soigneusement choisis, le spectateur redécouvre des œuvres aussi remarquables que L’Annonciation, La Vierge à l’Enfant avec Sainte Anne, La Joconde ou encore La Cène de Léonard de Vinci (1442-1519) ; La Dame à la licorne, L’Ecole d’Athènes ou Le Triomphe de Galatée de Raphaël (1483-1520) ; la voûte de la chapelle Sixtine et Le Jugement dernier de Michel-Ange (1475-1564)... Si le spectacle offre un face à face émouvant avec les portraits qui affichent en grand leur perfection sur les murs des carrières, les fresques impressionnent autant par leur dimension monumentale que par l’extraordinaire galerie de personnages qui les peuple. Certains détails des fresques habillant d’habitude les murs et voûtes d’églises, de villas et de palais italiens, sont particulièrement mis en scène.