Lyon : L’hôtel de ville
Cet été la place des Terreaux était très animée par une opération destinée à faire sortir les lyonnais. Un cours de danse y était organisé sur la place juste en face de l’Hôtel de ville. Sur cette très grande place, nous avons admiré la fontaine de Batholdi avec ses jets d’eau, ainsi que plusieurs façades dont celle de l’immeuble consacré aux Beaux Arts, dont nous reparlerons ultérieurement. L’hôtel de ville lui-même arbore une belle façade agrémentée d’or qui met en lumière les toits en ardoise. Plusieurs statues sont érigées, dont au centre la statue d’Henri IV. Construit entre 1645 et 1651, il sera détruit par un incendie, et reconstruit en 1700. La statue équestre de Louis XIV a été remplacée en 1829.
La fontaine de Bartholdi ne fut acquise par la municipalité de Lyon qu’après que la notoriété du sculpteur soit établie après l’implantation de la statue de la Liberté à New York. Cette statue fut présentée à l’occasion de l’exposition universelle de 1889. La ville de Lyon en acceptera l’achat moyennant une décote d’un tiers du prix, payant 100 000 francs au lieu des 150 000 demandés.
D’un diamètre de 15 mètres, d’une hauteur de près de 5 mètres, la fontaine pèse 360 tonnes dont 21 en plomb. Elle représente la Garonne et ses quatre affluents. Ses chevaux possèdent des naseaux fumants ce qui leur donne vie. C’est du musée des Beaux Arts, que la vue sur la fontaine est la meilleure, car en surplomb.
Daniel Buren
La place des Terreaux est en outre décorée par les lignes noires sur fond blanc de Daniel Buren qui l’ornementent, par 69 petites fontaines et par quelques structures verticales décorées des lignes noires. Mais l’opposition du noir et du blanc est fortement atténuée par l’usure des matériaux qui supportent l’œuvre du décorateur. Quant aux fontaines, elles souffrent d’un défaut de planéité, empêchant leur fonctionnement. Ces défauts sont dûs à la dimension de la place et à sa nombreuse fréquentation. Lors de mon passage à Lyon, j’ai constaté que l’enrobé de bitume noir en cours de pose, dégradait une partie de la place. Monsieur Buren a décidé de menacer la ville de Lyon d’un procès afin que son œuvre soit restaurée. Cette œuvre a été acquise par la ville pour 6 millions d’euros en 1997. Or les lyonnais ont décidé de donner une autre orientation à l’utilisation de la place en l’occupant pacifiquement par des danses, des parcours en rollers ou en bicyclette, des promenades piétonnes… L’hôtel de ville, la fontaine Bartholdi, la façade du musée des Beaux Arts emplissent tout l’espace désormais sur-occupé par les déambulations de la population. Monsieur Daniel Buren pense imposer son empreinte en dépit de l’utilisation nouvelle donnée à la place. Dans ce débat il est intéressant de visiter le site d’une critique de l’art contemporain, auteure du livre « la bouffonnerie de l’art contemporain ».
La place des Jacobins
Cette place a été rénovée en 2013. Elle met en valeur une fontaine et les immeubles situés sur son pourtour. C’est en 1885 que la fontaine située sur la place sera terminée. Elle conduit vers le théâtre des Célestins, la place Bellecour et la rue Mercière, tous lieux emblématiques de la ville de Lyon. La rue Mercière rassemble nombre de bouchons, restaurants traditionnels dédiés à la charcutee et au vin du Beaujolais.