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Publié par Guy Muller

La Fête des Mai ouvre à Nice la saison des beaux jours

 

 Le 19 mai, dans le quartier Notre Dame , un essai de reconstitution de la traditionnelle fête des mais a été réalisé, à l’ombre de la Cathédrale.

Il y a a une soixantaine d’années, chaque quartier de la ville organisait un bal au dessous d’un motif floral suspendu près des carrefours, pendant la durée du mois de mai. Je me souviens que dans le quartier de la Libération, au passage à Niveau, impasse Parmentier, place Cyrille Besset, place Saint Maurice, une très grande animation régnait presque toutes les soirées du mois de Mai. Des nuées de lucioles venaient éclairer un ciel encore vierge de pollutions diverses. Ce renouveau se célébrait en plantant un Mai, un pin abattu dans la forêt, (puis plus tard à Nice un aulne : Lou festin dei Verna) dans un temple et en le décorant de guirlandes de fleurs et de lauriers. La tradition évolue et dans tout Nice, on vira lou mai : on se tient par la main et on tourne en chantant autour d’une guirlande de fleurs hissée au bout d’une haute bigue.

C’était l’occasion pour les voisins de danser, mais aussi de jouer à divers jeux populaires, et de dîner en famille. La socca, la pissaladière et le rosé constituaient l’alimentation festive traditionnelle. Des jeux accompagnaient la soirée et les danseurs.

 

La Mourre

La mourre est un jeu de hasard dans lequel deux joueurs se montrent simultanément un certain nombre de doigts, tout en annonçant chacun la somme présumée des doigts dressés par les deux joueurs. Gagne qui devine cette somme. Provence-Alpes-Côte d'Azur, les nombres sont criés en occitan : un, dus, très, quatre, cinc, sièis, sèt, uèit, nau o more, soit un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf ou mourre pour dix.

Le nom « mourre » vient de l'italien dialectal morra (retard). Il est encore pratiqué en Corse et dans le Sud de la France. Les nombres sont accompagnés d'expressions plus ou moins colorées et les participants crient pour intimider l'adversaire.  Ce jeu est très ancien, il est notamment évoqué dans le Satyricon de Pétrone. Les Romains l'appelaient micatio. Dans son opéra Rita ou le mari battu, Gaetano Donizetti met en scène deux hommes qui jouent une femme à la mourre et trichent pour perdre, aucun des deux ne voulant se retrouver marié à une mégère. Le jeu de la mourre est inscrit à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France.

Notre vidéo montre un exemple de ce jeu…

La fête des mais à Nice
La fête des mais à Nice
La fête des mais à Nice
La fête des mais à Nice
La fête des mais à Nice
La fête des mais à Nice
La fête des mais à Nice
La fête des mais à Nice

Le jeu du Pilou

Le pilou est un jeu de jonglage pratiqué avec un volant. Ce jeu est pratiqué à Nice et dans l’arrière-pays. Le pilou est un jeu de jonglage typique de la région niçoise. Il se pratique avec un "pilo" c’est-à-dire une pièce de monnaie trouée utilisée comme un volant. Ce jeu, qui était très populaire après-guerre connaît aujourd’hui un renouveau.

 

Le pilou désigne à la fois le jeu de rue et la pièce de monnaie que l’on utilise comme un volant pour jongler.
Ce volant est très différent d’un volant de badminton : il est composé d'une ancienne pièce de monnaie trouée et d'un bout de papier qui sert d’aile volante. Les pièces françaises trouées ont été utilisées comme monnaie de 1914 à 1946. La pièce de monnaie la plus employée pour ce jeu était traditionnellement la pièce de 25 centimes car elle était la plus lourde et volait mieux. De nos jours, on utilise plutôt la pièce de 10 centimes, qui est plus légère.

A Nice le volant est toujours réalisé avec du papier : dans les années 1950 on utilisait du papier toilette ordinaire plié en quatre et passé dans le trou la pièce.
Le jeu de pilou, qui fait partie des symboles de l'identité niçoise, consiste tout simplement à jongler, à la manière d'un footballeur, avec ce volant. Les joueurs peuvent jongler avec le genou, le pied, la poitrine ou la tête. Il est interdit de toucher le volant du bras et de la main.

Il est possible de jouer presque n'importe où, seul ou à plusieurs. Toutefois, la principale pratique du pilou est le match à deux (ou à quatre).

On commence par tracer au sol à la craie une ou deux lignes médianes de 2 à 3 mètres, ainsi que deux ou quatre cercles d’un mètre de diamètre de part et d’autre de ces lignes (selon le nombre de joueurs). Le but du jeu est de faire tomber le pilou dans le cercle de l’adversaire. Après chaque but, on change de camp. Les parties se jouent au temps ou en un nombre de points définis (en 10 points par exemple).

 

Le jeu du Paillassou

 

Il s’agissait de projeter en l’air, le plus haut possible un pantin, à l’aide d’un drap tenu et tendu par les côtés, avec la participation d’enfants.

La fête des mais à Nice
La fête des mais à Nice
La fête des mais à Nice
La fête des mais à Nice
La fête des mais à Nice
La fête des mais à Nice
Expressions typiques
Expressions typiques
Expressions typiques
Expressions typiques
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