Alphonse Mucha au musée Caumont
Du 17/11/2023 au 24/03/2024 - Aix En Provence - Hôtel de Caumont
A travers environ 120 œuvres issues de la Collection de la famille Mucha, l'exposition à l'Hôtel de Caumont met en lumière toute la splendeur et l'évolution du style de Mucha, mélange de mysticisme, de symbolisme, d'identité slave et de beauté.
Organisée en collaboration avec la Fondation Mucha, l'Hôtel de Caumont consacre cette année son exposition d'hiver au grand maître de l'Art Nouveau, Alphonse Mucha (1860-1939). Cet artiste prolifique et visionnaire a révolutionné la perception de l'art de ses contemporains en appliquant son esthétique caractéristique à de nombreux domaines, tels que l'affiche, la publicité, la décoration intérieure et le théâtre Belle Époque. L'objectif de cette exposition est de montrer non seulement comment l'œuvre de Mucha, qui conjuguait différentes esthétiques, était fondamentalement engagée dans une cause, mais aussi comment l'usage et l'attrait du beau se sont teintés de symbolisme et de mysticisme tout au long de sa carrière.
Nous admirons au premier étage, les peintures de l'artiste, rarement montrées, à travers une interprétation symboliste et allégorique. L'exposition dévoile également son travail photographique méconnu, tant dans son atelier du Paris fin de siècle qu'à travers les photographies documentaires et les mises en scène qu'il réalise dans le cadre de ses recherches pour sa série de peintures monumentales honorant l'histoire de son peuple, l'épopée slave .
Né à Ivančice (aujourd'hui en République tchèque), Alphonse Mucha a grandi dans une province slave de l'empire austro-hongrois ; il arrive à Paris en 1887, après avoir reçu une formation formelle à l'Académie des Beaux-Arts de Munich. C'est durant ces années de sa jeunesse qu'il développe une conscience politique engagée qui porte notamment sur l'affirmation de l'identité des peuples slaves. A Paris, où le mysticisme fin de siècle fascine les milieux artistiques, Alphonse Mucha devient le grand affichiste que l'on connaît, grâce à sa rencontre providentielle avec la "divine" Sarah Bernhardt. Salué par le "tout Paris" et internationalisé, le phénomène Mucha devient une figure majeure de l'esthétique Art nouveau, caractéristique de l'époque. Cependant, les véritables ambitions de l'artiste étaient bien différentes : Alphonse Mucha, qui se considérait comme un artiste plus engagé, aspirait à créer des œuvres plus nobles afin de mettre son art au service de la fraternité universelle. Franc-maçon actif et ardent défenseur du peuple slave, Mucha a passé sa vie à développer un art qui se voulait "libérateur", donnant à son œuvre une saveur tchèque, slave et humaniste.
L'objectif de cette exposition est de montrer non seulement comment l'œuvre de Mucha, qui conjuguait différentes esthétiques, était fondamentalement engagée dans une cause, mais aussi comment l'usage et l'attrait du beau se sont teintés de symbolisme et de mysticisme tout au long de sa carrière. Mucha, pour qui l'art est universel, a tenté d'affirmer ses intentions artistiques dans son travail. Outre l'évolution du style graphique de Mucha et l'inspiration mystique de son langage visuel, l'exposition s'intéresse à la pensée engagée de l'artiste comme élément constitutif de ses œuvres caractérisées par la beauté et l'harmonie.
A côté des œuvres les plus appréciées de l'époque, montrant que Mucha fut l'un des principaux représentants de l'Art nouveau (comme les fameuses affiches publicitaires, dont celles réalisées pour Sarah Bernhardt, et les célèbres panneaux décoratifs), nous admirons les peintures de l'artiste, rarement montrées, à travers une interprétation symboliste et allégorique. L'exposition dévoile également son travail photographique méconnu, tant dans son atelier du Paris fin de siècle qu'à travers les photographies documentaires et les mises en scène qu'il réalise dans le cadre de ses recherches pour sa série de peintures monumentales honorant l'histoire de son peuple, l'épopée slave.
L'épopée slave
Né à l’apogée de la Renaissance tchèque, Mucha a grandi en croyant passionnément en une nation tchèque indépendante, et c’est d’ailleurs cette vision qui est devenue la force motrice de sa carrière en tant qu’artiste. Mucha était également un penseur panslave qui prônait la solidarité slave pour atteindre l’objectif commun des peuples slaves, à savoir obtenir la liberté politique face à la domination des Habsbourg. C’est pourquoi, même lorsqu’il était étudiant en art à Munich et à Paris, Mucha jouait un rôle de premier plan dans les communautés tchèques et slaves des deux villes, en tant que président du club Škréta à Munich et du club Lada à Paris. En outre, lors de son premier voyage en Amérique en 1904, Mucha devient un membre fondateur de l’American Slav Society, et c’est dans le cadre de cette activité qu’il rencontre Charles Richard Crane, son futur mécène pour le projet L’Épopée slave. Alphonse a grandi en tant que membre d’une minorité opprimée, en tant que locuteur tchèque dans l’empire austro-hongrois germanophone. Dès son enfance, il a participé à la lutte pour la Renaissance tchèque et, plus tard dans sa vie, il a fait partie de la communauté qui a contribué à la création d’un État tchécoslovaque indépendant vers la fin de la Première Guerre mondiale. Après la création de l’État tchécoslovaque, il a mis ses talents au service de son nouveau pays, créant les premiers billets de banque et timbres-poste, ainsi que son chef-d’œuvre tardif L’Épopée slave, 20 toiles monumentales racontant l’histoire des peuples tchèques et slaves et la manière dont leur histoire a contribué à la paix mondiale universelle que Mucha, en tant que philosophe utopiste engagé, considérait comme étant à portée de main
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La gestion globale de monuments, musées et centre d'art
L’activité historique de Culturespaces est la gestion globale d’établissements culturels. Afin de maîtriser l’expérience vécue par le visiteur, Culturespaces gère directement, avec son propre personnel, tous les services que les établissements offrent aux visiteurs : accueil, billetterie, programmation culturelle, librairie-boutique, salon de thé, restaurant, entretien des jardins…
Cette gestion s’effectue en réseau avec une mutualisation des services spécialisés au siège. Elle est adaptée à des lieux aussi différents que :
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La restauration d’un monument historique et la création d’un centre d’art : l’Hôtel de Caumont
En complément du modèle de la gestion déléguée, Culturespaces crée ses propres lieux de culture.
Culturespaces acquiert en 2011 auprès de la ville d’Aix-en-Provence l’Hôtel de Caumont pour y développer un centre d’art. Après 2 ans de restauration, de travaux et d’aménagement, il ouvre au public au printemps 2015, avec chaque année plus de 250 000 visiteurs. L’Hôtel de Caumont est devenu l’un des premiers établissements culturels de la Provence.
La création du réseau des centres d’art numérique DES LUMIÈRES
Avec ses centres d’art numérique de grandes dimensions qui accueillent des millions de visiteurs, Culturespaces est le 1er opérateur culturel de niveau international à disposer des équipes et d’un savoir-faire complet, combinant design et création de centres d’art numérique, maîtrise technologique pour la diffusion et production d’expositions numériques immersives, présentation d’artistes classiques, modernes et contemporains, organisation de festivals.