Remiremont
Remiremont, en vosgien de la montagne, en allemand Rümersberg, est une commune située dans le Département des Vosges, dans la région historique et culturelle de la Lorraine à 400 m d'altitude, elle marque l'entrée dans la moyenne montagne du massif des Vosges.
Elle est la ville-centre comptant plus de 31 000 habitants comprenant 12 communes ce qui en fait la troisième agglomération urbaine du département après Epinal et Saint Dié. De par sa situation, Remiremont représente également le deuxième plus gros centre administratif du département, juste derrière Épinal. La ville se situe à l'extrémité sud du Sillon lorrain, un long axe urbanisé traversant le centre-est de la région du nord au sud. Le Sillon lorrain et la plaine d'Alsace appartiennent à la partie française d'une plus vaste zone économiquement forte appelée l'Europe rhénane.
Remiremont est officiellement surnommée « La belle des Vosges » grâce à son histoire et son architecture héritée de sa riche et puissante abbaye, ayant été pendant des siècles une principauté ecclésiastique du Saint Empire romain germanique où la ville se nommait Rümersberg.
Église Notre-Dame de Remiremont
En croisant les données issues de l'archéologie et des textes d’archives, on sait que trois églises se sont superposées au fil des siècles : l'édifice carolingien (VIIe–IXe), l'édifice roman (XIe siècle) et la période gothique à la fin du XIIIe siècle après un incendie où l'essentiel de l'église du chapitre des nobles dames de Saint-Pierre a été construit. La date de la consécration de l'église abbatiale romane de Remiremont varie suivant les sources et les interprétations des analystes. Un diplôme du pape Léon IX précise qu'il consacra l'église abbatiale de Remiremont le 15 octobre 1050 ;
L'église actuelle est de plan basilical et elle est construite en grès. La nef à vaisseau central est flanquée de bas-côtés simples séparés de la nef centrale par 4 piliers qui, à l'origine, conduisaient à l'espace grillagé, réservé aux chanoinesses. Le transept comporte à l'ouest une tourelle recouverte d'un toit en croupe. Le vaisseau central de style gothique compte quatre travées ; il est voûté de croisées d'ogives supportées par des colonnes engagées. La nef est plutôt sobre et austère. À l'est, le chevet laisse percevoir la présence de la crypte dont seules les petites baies sont visibles au ras du sol. Les contreforts accentuent la verticalité de cet espace réservé aux chanoinesses et directement relié au palais abbatial.
« À l'ouest, le clocher-porche est flanqué d'édicules couverts de croupe qui prolongent les bas-côtés et donnent l'impression d'un volume unique d'une grande simplicité. L'élévation de la tour est sobre, marquée par une simplicité du décor et l'usage de l'ordre toscan. Cela contraste avec la toiture en bulbe, donnant sa silhouette si caractéristique à l'église de Remiremont. »
Le château de Craon à Haroué
Situé dans un petit bourg au sud de Nancy, le château d'Haroué date du XVIIIe siècle, mais l’architecte avait conservé les quatre tours rondes de l’ancien château, ainsi que les douves en eau. Il possède une particularité : il y a 365 fenêtres, 52 cheminées, 12 tours.
La seigneurie d’Haroué, autrefois l’une des terres les plus considérables de la province, fut formée par la réunion des anciennes baronnies d’Ormes et d’Haroué. Le château, qui existait dès le XIIe siècle, et dont on voit encore quelques débris dans les dépendances du château actuel, appartenait, dès l’origine, aux seigneurs d’Erbéviller et d’Ogéviller. Puis, ces derniers en devinrent seuls possesseurs.
Jean d’Ogéviller, à qui il échut, le rebâtit, l’augmenta de tourelles, le fortifia de meurtrières et de mâchicoulis. Et comme ce château était un fief mouvant de la châtellenie d’Ormes, Ferry, comte de Linange, l’érigea en franc-alleu en faveur de Guy d’Haroué, fils de Jean d’Erbéviller.
Le bourg d’Haroué, qui n’était encore au XIVe siècle, qu’un hameau occupé par quelques tenanciers du château, a donné son nom à une illustre famille de l’ancienne chevalerie. En 1385, Guy d’Harouel, chevalier, portait la bannière du comte de Bar à la bataille de Breuil, près Lyon. Un Haroué était prévôt de St.-Dié en 1451.