Narbo Via Narbo Via : le musée de l’histoire romaine de Narbonne

Narbo Via est un musée qui retrace l’illustre passé romain de Narbo Martius, le nom latin de Narbonne, capitale de la Gaule narbonnaise et première colonie romaine implantée hors d’Italie ! C’est plus largement un EPCC, un établissement public de coopération culturelle, qui regroupe 3 sites antiques dans le narbonnais. En plus du musée, l’établissement Narbo Via comprend ainsi le musée-site archéologique Amphoralis, ainsi que les galeries souterraines de l’Horreum.

La bibliothèque des stèles

Véritable colonne vertébrale du bâtiment, un mur monumental composé de 760 blocs de pierre, issus pour la plupart des nécropoles romaines de la ville antique, ouvre le parcours des collections. Réserve ouverte et modulable, grâce à un dispositif automatisé inédit dans un musée, ce mur lapidaire permet de restituer aux visiteurs la mémoire et la monumentalité de la ville romaine. Réparti sur 2 800 m 2, le parcours présente, la cité de Narbo Martius sous l’Empire romain : organisation sociétale, urbanisme et architecture (vestiges monumentaux et décors fastueux des maisons du Clos de la Lombarde, plus belle collection de peintures gallo-romaines hors d’Italie) ; vie économique et portuaire, avec en filigrane un état des lieux des recherches et des fouilles en cours sur le territoire. De nombreux dispositifs de médiation, avec notamment des restitutions en trois dimensions du port antique, sont autant d’occasions de stimuler la curiosité des visiteurs tout au long de leur parcours.

Aujourd’hui à mi-chemin des deux métropoles de la région Occitanie, Toulouse et Montpellier, hier à la croisée des Via Domitia et voie d’Aquitaine, Narbo Via est bien plus qu’un musée. Doté d’un auditorium de 200 places, d’un restaurant, d’une boutique, d’espaces de recherche et de jardins pouvant accueillir des spectacles de plein air, il constitue un véritable lieu de vie et de rencontres ouvert à tous : narbonnais, habitants de l’Occitanie, touristes... Ce musée s’inscrit également dans une politique régionale de mise en valeur du passé antique très présent sur le territoire et l’arc méditerranéen, avec notamment les musées archéologiques de Toulouse, Nîmes, Lattes ou encore le site du Pont du Gard..

UN PARCOURS PERMANENT QUI TRAVERSE  six SIÈCLES D’HISTOIRE...

Pour restituer au mieux l’histoire antique de Narbonne, longue de six siècles, le parcours permanent s’organise autour d’un fil chrono- thématique qui démarre à la fin du IIème siècle avant notre ère, ponctué de dispositifs multimédias :

 En introduction, Narbonne est replacée dans le temps et dans l’espace : la préhistoire, la Méditerranée, les voies commerciales existantes, la géologie... autant de facteurs qui ont incité Rome à s’implanter à cet endroit de la Méditerranée.

 Le visiteur est ensuite invité à découvrir cette capitale romaine, à travers l’urbanisme et ses monuments. La muséographie met en valeur cette monumentalité disparue, comme écho aux bâtiments imposants d’alors, symboles de la prospérité de la cité antique.

 Le parcours débouche ensuite sur une séquence consacrée à l’organisation de la société : pratiques politiques, juridiques, sociales, religieuses, funéraires, jeux et spectacles. Des portraits, statues, inscriptions funéraires… jalonnent cette séquence du parcours, autant de traces et d’archives témoignant de la vie des habitants de Narbo Martius.

 Puis, la visite propose une immersion dans les luxueuses domus de l’Antiquité romaine et leurs décors. Dans le prolongement d’un atrium, qui présente en son centre une grande mosaïque sous une ouverture zénithale, se trouvent des restitutions en grandeur réelle de pièces de maisons, avec des décors sculptés, des mosaïques et des peintures murales. Toutes proviennent du Clos de la Lombarde, un quartier antique aisé, mis au jour à partir de 1973 à Narbonne.

L’avant-dernière séquence du parcours est dédiée au port marchand de Narbonne. Y sont retracés la vie économique et le vaste système portuaire de cette cité florissante, avec ses acteurs, ses navires de commerce et ses techniques de navigation.

Le parcours se clôt par l’évolution de la cité vers le christianisme jusqu’à l’invasion des Wisigoths (IVème-Vème siècles). Cette séquence présente la construction de la première cathédrale paléochrétienne et expose des sarcophages et objets de culte qui témoignent de l’arrivée de nouveaux cultes depuis l’Orient et de l’extension chrétienne jusqu’à la prééminence du symbole de la Croix. 

DES DISPOSITIFS NUMÉRIQUES AU SERVICE DU VISITEUR

Au centre de l’espace d’exposition, 4 alcôves numériques mettent en valeur les coulisses de la recherche archéologique, ses spécialités et ses pratiques. Au moyen de vidéos, de projections et de dispositifs interactifs, ces alcôves présentent :

- la redécouverte de l’urbanisme romain à Narbonne,

- la restitution archéologique en 3 dimensions du Capitole,

- les navires et techniques de navigation dans l’Antiquité (avec 4 maquettes de bateaux),

- l’évolution de la configuration du système portuaire