Rassemblement des Confréries de Pénitents
Les Confréries de Pénitents
La ville de Nice compte quatre Confréries de Pénitents et de nombreuses autres se maintiennent dans l’arrière pays. Elle a donc accueilli de nombreuses Confréries à l’occasion d’une rencontre et d’un défilé organisé dans le Vieux-Nice, de l’église du Vœu à la Cathédrale place Rossetti. Notre vidéo en montre divers aspects au sud de la place Masséna, rue de l’Opéra, rue Saint François, place du Palais, rue de la Préfecture, arrivée place Rossetti. Notre vidéo rassemble des vues prises tout au long du parcours. Elle permet d’observer les habits variés des nombreux participants.
Le rôle des Confréries de Pénitents
Les Confréries de Pénitents ont toutes les mêmes caractéristiques quels que soient les lieux où elles agissent. Depuis sept siècles, elles présentent deux éléments essentiels, maintenir une vocation spirituelle et donner du lien social au profit des pauvres. Leurs membres sont des laïcs, mis au service de la communauté, lors d’épreuves subies par la population. Les Confréries ont géré des orphelinats, dispensé des distributions de nourritures, géré des hôpitaux. Elles participaient aussi aux funérailles des défunts. L’habit des Pénitents « le sac » est destiné à organiser leur anonymat, renforcé par une capuche, afin de gommer les inégalités sociales. Comme les chaussures permettent au Moyen Age, de désigner les professions ou les classes sociales, elles ont été masquées par des babouches unificatrices. La disette, les famines, les épidémies, sont des catastrophes fréquentes. Des villages entiers de l’arrière pays sont rayés de la carte et deviennent inhabités. A Nice en 1340, les deux tiers de la population disparaissent, le nombre d’habitants passant de 14 500 à 5 500 personnes.
Les Pénitents Noirs de la Miséricorde
La Chapelle de la Miséricorde abrite la Confrérie des Pénitents noirs dont le but est rappelé par leur maître François Dunan. « Tout membre de l’Archiconfrérie doit avoir constamment à cœur de lier ces deux actions : dévotion et vie caritative, en d’autres termes, se nourrir d’une vie communautaire ouverte sur le monde. Notre engagement de Pénitent na vaut que s’il est éprouvé sans cesse à l’aune de la charité, laquelle ne connait aucune limite ». C’est en 1328-1329 que la famine était telle à Nice qu’une distribution de blé venant de Sicile et de Grèce fut organisée par les notables de la ville. Les confrères de l’Aumônerie sont donc à l’origine de la création d’une Confrérie qui acquit progressivement ses lettres de Reconnaissance, dont le secours aux indigents en 1458. Parmi les privilèges accordés à la confrérie : le 29 aout de chaque année la peine de mort ou celle des travaux forcés était accompagnée par la libération d’un condamné. La liste des œuvres de Miséricorde est la suivante :
- Nourrir, vêtir, secourir les indigents,
- Venir en aide aux veuves, aux orphelins, aux voyageurs,
- Visiter les malades, les prisonniers, les affligés,
- Assister les pauvres honteux,
- Conforter les suppliciés,
- Pourvoir à la sépulture des défunts.
La Chapelle de la Miséricorde : un éblouissement d’harmonie
La Chapelle de la Miséricorde qui abrite les Pénitents Noirs est un joyau situé au centre du cours Saleya. Elle se trouve placée à côté du Palais Sarde qui a longtemps servi de préfecture au département avant de devenir propriété de la ville. Aujourd’hui le Cours Saleya est devenu un marché des fruits et légumes et un marché aux fleurs.
La Chapelle de la Miséricorde a subi des dommages liés à la construction d’un parking souterrain. Sur un espace restreint, l’architecte Bernard Antonio Vittone, a accompli un miracle, donnant hauteur et lumière à l’édifice. En effet, la façade extérieure et l’inclusion de la Chapelle dans un couvent limitent l’espace intérieur. Or en entrant, on est écrasé par la hauteur des voutes enrichies par des colonnes de faux marbre. Pendant que l’on admire les fresques, le dôme, les six chapelles elliptiques, on ressent une augmentation du volume. Car il y a bien trois niveaux en hauteur, divisés par les six chapelles. Ces 18 ensembles conjugués avec le chœur et le parterre elliptique lui aussi donnent une idée de profusion. En y ajoutant l’élégance des fresques et tableaux, l’or qui recouvre le sommet des colonnes et entoure les chapelles, le mariage des couleurs, on ressent un éblouissement. Les sensations ressenties par le visiteur résultent bien sûr d’un baroque accompli qui joue des roses, des verts, du noir et du bleu. En dépit de dégâts importants, elle reste un joyau de l’art baroque, ouverte le dimanche matin et le mardi après-midi. La sacristie renferme de très belles œuvres d’art notamment le retable de Miralhet et un Bréa.