Musées : de superbes écrins
L’été a été propice à de nombreuses découvertes d’expositions qui offriront la possibilité de vous en faire découvrir les œuvres. Mais il m’apparait intéressant de traiter de la qualité de nombreux écrins que nous risquons de visiter sans les voir.
Ainsi, j’ai souvent attiré votre attention sur la qualité de la villa Masséna, du musée Chéret, du Mamac, du musée des arts asiatiques, du musée Chagall pour la seule ville de Nice. Nous reviendrons sur les expositions qui s’y sont tenues à l’occasion de l’année Matisse, ou à l’occasion d’expositions particulières telle celle sur les autoportraits de Chagall.
Mais cette année a aussi été très riche avec Marseille : le Mucem et la rénovation du palais Longchamp, avec une redécouverte de la Fondation Maeght à l’occasion de l’exposition de BHL. Dans ce cas l’écrin, constitué par le jardin et les sculptures exposées, s’enrichit d’année en année par des apports successifs.
Le Louvre
Le palais du Louvre constitue l’ensemble le plus vaste et le plus décoré au plan de sa statuaire extérieure. Bien que souvent visité, on en oublie souvent les collections permanentes, qui bénéficient d’une magnifique mise en lumière au fil des abandons de surface par le ministère des Finances. Cette année, nous avons visité les deux cours, dont les excavations ont permis de présenter une importante statuaire, répartie sur plusieurs niveaux.
Michelangelo Pistoletto a réussi de parer la mise en scène de la cour Richelieu en y posant une structure particulière. Il s’agit d’une pyramide recouverte de miroirs, coiffée par trois cercles recouverts de tissus multicolores. Cette œuvre symbolise le Paradis à trouver, coincé entre le cercle de la religion et celui de la société de consommation. Seul l’art est créateur comme la vie l’est elle-même : une suggestion sexuelle s’observe par le positionnement de l’obélisque dans le cercle central. En définitive, une très belle confrontation entre la vision de l’artiste et celle d’un palais historique, devenu un musée gigantesque.
Le musée Pompidou de Metz
Nous sommes en présence d’une structure de verre et de bois qui enserre la totalité du musée. Cet édifice surprend par son silence et la beauté de son architecture. Une collaboration avec Buren lui a fait gagner quelques galons noirs et blancs visibles du deuxième étage. Deux expositions se tenaient simultanément : vues d’en haut et Lewitt pour son art conceptuel. Nous y reviendrons.
Nancy
Cette ville offre plusieurs musées à visiter.
Le musée des Beaux-Arts.
Situé en pleine place Stanislas, il bénéficie d’une vue amplifiée par la dimension de la place et par l’absence de toute circulation automobile.
Le musée des Ducs de Lorraine
Derrière une magnifique porte, le musée permet de voir une collection d’œuvres. Nous avons admiré plusieurs tableaux du peintre La Tour, spécialisé dans le traitement de la luminescence issue des bougies et lampes à huile.
Le Musée de l’Art Nouveau
Situé dans une magnifique maison entourée d’un grand parc, cet écrin est entièrement consacré aux meubles, luminaires en fer et pates de verre, vitraux.
La villa Majorelle et les villas de la rue Félix Faure
L’architecture de la villa Majorelle et de nombreuses maisons mettent l’accent sur la vision d’un art qui s’attaquait à un ensemble : mobilier, portes, cheminées, balcons, verrières, papier peint.
La Fondation Maeght
Miro, Giacometti, Calder, César, combien de talents agrémentent un parc aux essences méditerranéenes. Il faudra revenir sur l’exposition Bernard Henri Levy, entièrement conçue comme une promenade philosophique, de Platon aux œuvres de nombreux contemporains.
Guy Muller