Alberobello :Trulli-Martina Franca-Monopoli
Alberobello
Nous nous trouvons dans le pays des Trulli, qui sont des habitations traditionnelles, blanchies à la chaux. La méthode de construction à sec, - sans mortier- des trulli fut imposée aux nouveaux colons de façon à ce que les habitations pussent être démantelées rapidement : une méthode stratégique pour éviter les impôts sur les nouvelles implantations imposées par le Royaume de Naples. La plus part des historiens s'accordent, sur le fait que cette technique de construction, dépendait surtout des conditions géographiques du lieu, où la présence de la pierre calcaire employée dans les constructions était très abondante.
Pendant la moitié du XVI siècle, l'aire de Monti était déjà occupée par une quarantaine de trulli, mais ce fut uniquement autour de 1620 que Alberobello acquit la physionomie d' implantation indépendante par rapport à celle de Noci, arrivant à compter environ 3500 habitants vers la fin du XVIII siècle. En 1797, le village obtint le titre, conféré par le Roi de Naples Ferdinand IV de Bourbon, de ville royale. Son nom actuel vient du latin médiéval de la Région : "silva arboris belli".
Martina Franca
C’est un fond de peinture pour les artistes, elle reste une ville vivante et cultivée. Les ruelles, places et palais surgissent au fur et à mesure de la visite de la vieille ville. Fleuron des Pouilles et de sa Vallée, cette belle "affranchie" domine la Murgia dei Trulli et offre un magnifique panorama sur Locorotondo et Cisternino qui lui font face.
Martina Franca fut construite aux alentour du X siècle par des Tarentais qui prirent la fuite face aux invasions répétées des Sarrasins sur la côte ionique. Ceux-ci se réfugièrent donc dans les terres, sur le mont San Martino (d'où "Martina"). En 1300, Philippe d'Anjou, prince de la principauté de Tarente, fit agrandir la ville et lui accorda dans le même temps une série de franchises (d'où "Franca").
Le Centre Historique
Le centre médiéval de Martina Franca est formé d'un noyau de rues assez compact. Les ruelles y sont tortueuses et s'y perdre est assez aisé. Seule limite, un boulevard circulaire, large, marquant l'ancien contour des remparts de la vieille ville. La porte principale de ce joyau se trouve être l'Arco di Sant'Antonio, véritable entrée monumentale datant du XVIII siècle.
Le Palazzo Ducale
Il est situé au sein d’une place entourée de bâtiments et donnant sur l’entrée de la vieille ville. Fermant l'un des trois côtés de la Piazza Roma, le Palais en impose de par sa taille et de par le nombre de ses pièces, précisément 380 chambres. Servant actuellement d'hôtel de ville, ce Palais fut construit par Petracone V Caracciolo en 1668, famille qui règna sur le fief jusqu'au début du XIX siècle, sur l'emplacement de l'ancien château des Orsini (fin XIV siècle). Il est possible de pouvoir admirer à l'intérieur le faste des salons d'apparat avec leur décoration rococo ainsi que la beauté des fresques réalisées par Domenico Carella (1776). Le tout formant une belle synthèse du goût allégorique de l'aristocratie de l'époque.
La Basilica San Martino
Somptueuse réalisation d'un baroque tardif (1747-1775), la Basilique regorge de trésors extérieurs et intérieurs. À remarquer, le haut-relief de Saint-Martin, patron de la ville, au-dessus du portail principal, ainsi que le superbe autel en marbre polychrome ornant l'intérieur de l'édifice. À ne pas rater, la chapelle du Saint-Sacrement, "il Cappellone", se trouvant à gauche du cœur, abrite l'une des dernières grandes toiles peintes par Domenico Carella (1804) et portant le nom de "La Cène". Sur la gauche de la basilique, nous voyons un bâtiment terminé par une tour.
Via Cavour - Via Principe Umberto - Via Giuseppe Mazzini : les trois principales rues du Martina Franca, la médiévale, rassemblent palais travaillés, monuments sculptés, places baroques,... à admirer tout le long du parcours.
Monopoli
Monopoli est une ville située sur la côte adriatique, dans les Pouilles, entre Bari et Brindisi. Avec 50000 habitants, c'est l'un des ports les plus actifs de cette côte. Sa vieille ville pittoresque surplombe la mer de ses hauts murs, son château médiéval a été construit sous la domination espagnole au XVIe siècle. A proximité, sur la côte, fut bâtit en 1086 le château normand de Saint Stéphane qui a par la suite été converti en monastère bénédictin. Des canons sont placés tout au long des remparts.La Cathédrale de Monopoli, construite en 1107, a été reconstruite au XVIIIe siècle en style baroque.
La ville se développa avec l'arrivée des habitants de la cité voisine de Egnazia qui fut détruite en 545 par Totilla, le Roi des Goths. Son port se développa surtout vers la fin du XVe siècle sous l'occupation vénitienne.
Nous nous garons sur la Piazza XX Settembre, qui abrite un marché très coloré et partons vers l'Est en direction de la cathédrale. Pour la trouver, il nous suffit de lever les yeux vers le ciel. Nous voyons son élégant clocher s'élancer vers le ciel. Construit en 1693, le clocher mesure plus de 60 mètres de haut et domine complètement la ville en contrebas.
En longeant la jolie Via Papacenere, nous cheminons derrière les murailles et jusque sur la promenade en front de mer. Celle-ci comporte de beaux bâtiments, parmi lesquels on compte l'église de Santa Maria della Zaffira, un bastion entouré de canons et l'impressionnant et robuste château de Charles V, construit en 1552. Le château est ouvert aux visites et jouit d'un merveilleux panorama à son sommet.
Passant sous une arche à l'extérieur du château nous arrivons sur le port, composé d'une série de petites rades. De nombreux pêcheurs réparent leurs filets ou déchargent la pêche du jour les rayons du soleil couchant relèvent les couleurs des bateaux. Une petite rue nous ramène, la Via Cimino pour revenir à notre point de départ sur la Piazza XX Settembre.