Autour du golfe napolitain : Pompéi et Herculanum
Pompéi-Herculanum
Notre circuit dans la baie de Naples, imposait une visite des sites archéologiques, de ces deux villes détruites par le Vésuve. Ce volcan est d’ailleurs toujours en activité comme on peut le constater en observant ses fumeroles. Mais un autre site « la Solfatare » témoigne mieux encore de cette activité puisque nos pieds sont situés au-dessus de cette bouilloire infernale. Le sol est solidifié par une carapace de soufre à l’intérieur de laquelle des mares sont en ébullition permanente. Chaque jour 5000 tonnes de dioxyde de carbone et de vapeur se dissipent dans l’atmosphère.
Pendant 1600 ans les cités détruites par l’éruption furent enterrées par des gangues protectrices liées aux émissions du volcan. C’est ainsi que Pompéi devait reçevoir plusieurs mètres de pierres ponce, débris volcaniques, cendres. C’est au XVIème siècle que des travaux mirent au jour les premières rues et quelques villas. Une importante fortification de plus de trois kilomètres fut découverte au temps de Murat. Elle est visible dès l’entrée de Pompéi. Nous avançons ensuite vers la palestre qui était un terrain d’entraînement pour les coureurs. Elle sert d’entrée pour les visiteurs.
Au fil de nos découvertes nous visitons les rues dont les chars ont dessiné des entailles importantes dans la chaussée. Nous voyons les fontaines, les axes de rues, entrons à l’intérieur des maisons et admirons leurs décorations. Les théâtres, les thermes, Le marché, l’imposant forum donnent une idée par leur dimension de l’importance de cette ville.
La beauté de certains décors, l’architecture des maisons, les mosaïques, nombre de splendeurs sont à découvrir lentement.
Il faut toutefois déplorer l’impossibilité de pénétrer dans plusieurs villas conservant des fresques : Vetti, Mystère, Vénus. Le site de Pompéi se dégrade lentement et plusieurs maisons risquent de tomber. Il faut ajouter un important nombre de visiteurs qui peut décourager le photographe. Les groupes provenant des bateaux de croisiéristes circulent trop rapidement, limités par le temps.
Herculanum
Cette cité était plus petite que Pompéi, mais elle reste aussi importante au plan archéologique. Ce sont des coulées de lave brûlantes et fluides qui ensevelirent ce site sous 15 mètres de hauteur. Seulement un quart de sa superficie est mise à jour, une ville a été édifiée sur les décombres, empêchant toute nouvelle découverte. Je recommande la visite d’Herculanum qui est dix à vingt fois moins visitée que Pompéi.
A l’entrée d’Herculanum on domine nettement l’ensemble archéologique qui s’étend sous nos pieds. Plusieurs villas ont conservé leur premier étage. Avec ses 4000 habitants, la cité était un port de pêche, qui abritait une mixité sociale. Il y a peu de magasins mais surtout des ateliers. Petit à petit les patriciens de Naples en font une station balnéaire, comme il en existe beaucoup en Campanie.
Le sacellum des Augustales est un vaste bâtiment destiné au culte : il est richement décoré. Ses fresques donnent une idée de la finesse des dessins. Admirez les fenêtres ouvertes à côté des fresques : ce sont de superbes faux semblants (ci-dessus)
Nous retrouvons tous les monuments caractéristiques d’une ville romaine : forum, théâtre, amphithéâtre, thermes, basilique, fontaines. Beaucoup de monuments cultuels, le marché sont encore enfouis. Herculanum étant un port on y retrouve l’emplacement des barques très peu différent des abris à bateaux actuels.
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